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Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Les dieux, déesses, et divinités celtiques / essais de mythologie / joueur de flûte de Hamelin - Une épiphanie de Lug
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Le joueur de flûte de Hamelin - Une épiphanie de Lug

Le joueur de flûte de Hamelin
Une épiphanie de Lug

Ce conte, célèbre par la version consignée par les frères Grimm, est attesté directement à partir du milieu du XVe siècle, mais semble mentionné indirectement à partir du tout début du XIVe siècle. Il est encore fréquemment analysé sur un mode strictement evhémériste : Le joueur de flûte de Hamelin (http://fr.wikipedia.org, consultée le 10/01/2010).

On relève pourtant des caractéristiques tout à fait claires identifiant le jour de flûte, dans sa première apparition, avec ce que l'on sait par ailleurs de Lug et d'Apollon :

  • Son pouvoir sur les rats : explicite dans l'épithète apollinienne σμινθευς ; il n'est pas directement attesté chez Lug, mais est clairement lié au pouvoir d'Apollon sur les épidémies (Iliade, chant I) et à sa qualité de dieu médecin - un trait de Lug abondamment illustré par l'archéologie.
  • Son instrument de musique : Apollon et Lug sont célèbres pour leurs liens avec la musique. Même si leur instrument est ordinairement la lyre, la flûte n'est pas étrangère à Apollon, comme en témoigne l'histoire de Marsyas. On remarquera au demeurant que parmi les interdits qui frappent la rue maudite, il est mentionné l'interdiction des instruments à corde, comme la lyre, mais pas des instruments à vent.
  • Les rats se comportent comme un troupeau, sur lequel la musique exerce un pouvoir de fascination : dans l'Antiquité, les bouviers et les porchers avaient un lien étroit avec la musique, qui se retrouvent dans les mythographies d'Apollon, d'Hermès, de Pan, de Lug, du héros celtique Tristan et de plusieurs figures mythologiques slaves.
    La question est traitée en détails dans P. Walter, Tristan et Iseult, le porcher et la truie, 2006, ed. Imago, p.246 et suiv.
  • La date : le 26 juin, c'est à dire au solstice d'été. Le caractère conventionnel de la date est corroboré par le fait que les habitants sont sensés se réunir à la messe ce matin-là, qui se trouve en réalité être un lundi. Il existe une date alternative, fin juillet, à l'approche de Lugnasad, mais sans y correspondre.
  • Un lien avec le chiffre 9 : Les frères Grimm mentionnent un conte au thème proche (246) qui précise que les dératiseurs soufflent neuf fois dans leur instrument pour attirer les rats. On remarquera dans ce conte la présence du motif de la baguette de coudrier, dont le caractère magique en milieu celtique est bien établi, en particulier pour ce qui est de combattre les reptiles, autres ennemis récurrents d'Apollon σαυροκτονος.
  • Un goût pour les lieux élevés : Dans la version des frères Grimm, les enfants le suivent jusque dans une grotte, ce qui renvoie clairement à un passage dans l'Autre Monde. Mais il existe d'autres versions. Dans une inscription datée de 1602 (ou 1603) trouvée à Hamelin, les enfants disparaissent dans des collines (litt. des "têtes"). Dans une autre, ils disparaissent au sommet d'une montagne, ce qui revient au même compte tenu de la topologie locale. Une autre encore, mentionnée par la version des Grimm, évoque un lieu appelé Siebenbürgen : s'il s'agit du nom allemand de la Transylvanie, il s'agit surtout d'un lieu qui signifie "(pays des) 7 montagnes" - autre chiffre lié à Apollon. Dans tous les cas, il s'agit d'un lieu où il faut très vraisemblablement monter.
    On sera amené à revenir sur ce motif des 7 montagnes.
  • Son chapeau polychrome : le trait est incertain et très peu étudié ; la polychromie pourrait néanmoins apparaître dans les représentations antiques d'Apollon :
    Chiron, Le Centaure - Légendes thessaliennes (http://www.medarus.org, consultée le 10/01/2011)
    Paphos (El Djem, Tunisie) (http://images.doctissimo.fr, consultée le 10/01/2011)
    Apollon (http://upload.wikimedia.org, consultée le 10/01/2011)
    Elle peut aussi renvoyer indirectement à la présence de nombreux oiseaux autour aussi bien d'Apollon que de Lug. Encore aujourd'hui, les plumes sont couramment utilisées comme décoration de chapeau en Allemagne et en Autriche. On notera aussi la légende ukrainienne qui veut que le corbeau ait eu par le passé un plumage multicolore.
    La polychromie est un trait fréquent des figurations de dieu soleil. Les travaux actuels sur la reconstitution des couleurs de la statuaire grecque devraient, à terme, confirmer (ou infirmer) cette idée.
    Dans sa seconde apparition, son chapeau est devenu rouge : mon opinion est qu'il s'agit d'un codage de l'amanite tue-mouche, dont il a déjà été question plusieurs fois sur ce forum comme psychotrope vraisemblablement utilisé à époque antique chez les Celtes, en Inde, et en fait probablement dans tout le domaine indo-européen. L'initiation au psychotrope communautaire est un stade classique de toute initiation, au point qu'encore aujourd'hui, chez nous, l'alcool s'apprend souvent en famille, dans une forme a minima d'initiation généralement liée aux cérémonies familiales, et tend aussi à recouvrer son antique caractère de différenciateur communautaire.
  • Il reste le maître d'un troupeau - un troupeau d'enfants, mais pas en dessous de 4 ans. On notera l'existence d'une variante à 6 ans. Apollon était le dieu de l'initiation des adolescents, les plus jeunes enfants étant laissés à Hermès. La transition était habituellement à 7 ans. L'âge est ici anormalement bas, mais il subsiste une tranche d'âge inférieure sélectivement délaissée.
  • Dans la version des frères Grimm, deux autres enfants sont délaissés : un aveugle et un muet. Les mutilations sont un motif fréquent, en particulier en liaison avec les sorciers ennemis d'Apollon (Dionysos, Telkhines). On a là très vraisemblablement une rationalisation secondaire pour deux enfants borgnes et boiteux, d'autant plus sûrement que le texte de Grimm précise qu'ils avaient pris du retard sur les autres (verspätet), en contradiction avec l'idée qu'ils aient pu éventuellement rapporter où les enfants avaient disparu.

    Tous ces éléments concourent à faire du joueur de flûte d'Hamelin une forme médiévale de Lug. Il y en a d'ores et déjà bien trop pour que l'on puisse croire raisonnablement à un hasard et à un événement historique vaguement réinterprété. On a donc affaire à un mythe, dont le sens doit être recherché dans ce que l'on sait déjà d'Apollon, de Lug et des figures mythologiques équivalentes du monde indo-européen.

    Or, comme je l'ai mentionné plus haut, Apollon est le dieu de l'initiation des adolescents. L'accomplissement de l'initiation est très couramment représenté comme une mort, au point que la notion est passée dans certaines langues. En sanskrit, les membres des trois castes supérieures, seuls habilités à conduire un sacrifice, sont dits dvijâ, tout comme Dionysos, dieu sorcier, était qualifié de διγονος. Or, on notera l'existence d'une variante du récit où les enfants reparaissent, dans un pays lointain "à sept montagnes". Nombreuses sont les villes qui se flattent d'être entourées de sept collines, fût-ce au prix de quelques accommodements avec la réalité topologique, à commencer par Rome, Athènes et Jérusalem :
    Rome : Sept collines de Rome (fr.wikipedia.org, consultée le 10/01/2011)
    Athènes : Voyage du cours de Grec Ancien de l'UIAD (1er jour) (http://www.uiad.fr, consultée le 10/01/2011)
    Jérusalem : Mont-Sion (fr.wikipedia.org, consultée le 10/01/2011)

    De nos jours, c'est presque devenu un poncif, et de très nombreuses villes se flattent de la sorte, en se référant plus ou moins explicitement à Rome. Songez à Istanbul :
    Istanbul : Istanbul, un pont entre Orient et Occident (http://dominique.fritesse.pagesperso-orange.fr, consultée le 06/02/2011)
    Une allusion à la Jérusalem céleste est donc possible, même s'il est étonnant qu'elle soit devenue obscure. Un motif plus ancien de royaume des morts entouré de sept montagnes serait intéressant mais difficile à établir compte tenu de son succès moderne.
    Voir néanmoins un mythe fréquent en Eurasie :
    &pg=PA22&lpg=PA22 target=blank>C. d'Ohsson, Histoire des Mongols (http://books.google.fr, consultée le 10/01/2011)
    &pg=PA174&lpg=PA174 target=blank>P. Erny, M.-L. Witt, A. Stamm, Mort et vie: hommages au professeur Dominique Zahan, 1915-1991 (http://books.google.fr, consultée le 10/01/2011)
    Le même motif existe chez les Turcs, descendant d'une louve réfugiée dans les montagnes
    Le plus important, c'est l'existence du motif de la renaissance.

    On a donc affaire à un mythe sur le passage à l'âge adulte, gouverné par Apollon-Lug, sauf pour les rares qui deviendront des initiés de la sorcellerie, dans le sillage de Dionysos-Karnonos. Cette initiation est enseignée comme passant par une rupture avec le monde parental.

    Références :


    Texte selon la version des frères Grimm, "deutsche Sagen", conte n°245 :

    Im Jahr 1284 ließ sich zu Hameln ein wunderlicher Mann sehen. Er hatte einen Rock von vielfarbigem, bunten Tuch an, weshalben er Bundting soll geheißen haben, und gab sich für einen Rattenfänger aus, indem er versprach, gegen ein gewisses Geld die Stadt von allen Mäusen und Ratten zu befreien. Die Bürger wurden mit ihm einig und versicherten ihm einen bestimmten Lohn. Der Rattenfänger zog demnach ein Pfeifchen heraus und pfiff, da kamen alsobald die Ratten und Mäuse aus allen Häusern hervorgekrochen und sammelten sich um ihn herum. Als er nun meinte, es wäre keine zurück, ging er hinaus, und der ganze Haufen folgte ihm, und so führte er sie an die Weser; dort schürzte er seine Kleider und trat in das Wasser, worauf ihm alle die Tiere folgten und hineinstürzend ertranken.

    Nachdem die Bürger aber von ihrer Plage befreit waren, reuten sie der versprochene Lohn, und sie verweigerten ihn dem Manne unter allerlei Ausflüchten, so daß er zornig und erbittert wegging. Am 26. Juni auf Johannis- und Paulitag, morgens früh sieben Uhr, nach andern zu Mittag, erschien er wieder, jetzt in Gestalt eines Jägers, erschrecklichen Angesichts, mit einem roten, wunderlichen Hut, und ließ seine Pfeife in den Gassen hören. Alsbald kamen diesmal nicht Ratten und Mäuse, sondern Kinder, Knaben und Mägdlein vom vierten Jahr an in großer Anzahl gelaufen, worunter auch die schon erwachsene Tochter des Bürgermeisters war. Der ganze Schwarm folgte ihm nach, und er führte sie hinaus in einen Berg, wo er mit ihnen verschwand. Dies hatte ein Kindermädchen gesehen, welches mit einem Kind auf dem Arm von fern nachgezogen war, darnach umkehrte und das Gerücht in die Stadt brachte. Die Eltern liefen haufenweis vor alle Tore und suchten mit betrübtem Herzen ihre Kinder; die Mütter erhoben ein jämmerliches Schreien und Weinen. Von Stund an wurden Boten zu Wasser und Land an alle Orte herumgeschickt, zu erkundigen, ob man die Kinder oder auch nur etliche gesehen, aber alles vergeblich. Es waren im ganzen hundertunddreißig verloren. Zwei sollen, wie einige sagen, sich verspätet und zurückgekommen sein, wovon aber das eine blind, das andere stumm gewesen, also daß das blinde den Ort nicht hat zeigen können, aber wohl erzählen, wie sie dem Spielmann gefolgt wären; das stumme aber den Ort gewiesen, ob es gleich nichts gehört. Ein Knäblein war im Hemd mitgelaufen und kehrte um, seinen Rock zu holen, wodurch es dem Unglück entgangen; denn als es zurückkam, waren die andern schon in der Grube eines Hügels, die noch gezeigt wird, verschwunden.

    Die Straße, wodurch die Kinder zum Tor hinausgegangen, hieß noch in der Mitte des XVIII. Jahrhunderts (wohl noch heute) die bunge-lose (trommel-, tonlose, stille), weil kein Tanz darin geschehen noch Saitenspiel durfte gerührt werden. Ja, wenn eine Braut mit Musik zur Kirche gebracht ward, mußten die Spielleute über die Gasse hin stillschweigen. Der Berg bei Hameln, wo die Kinder verschwanden, heißt der Poppenberg, wo links und rechts zwei Steine in Kreuzform sind aufgerichtet worden. Einige sagen, die Kinder wären in eine Höhle geführt worden und in Siebenbürgen wieder herausgekommen.

    Die Bürger von Hameln haben die Begebenheit in ihr Stadtbuch einzeichnen lassen und pflegten in ihren Ausschreiben nach dem Verlust ihrer Kinder Jahr und Tag zu zählen. Nach Seyfried ist der 22. statt des 26. Juni im Stadtbuch angegeben. An dem Rathaus standen folgende Zeilen:
    Im Jahr 1284 na Christi gebort
    to Hamel worden uthgevort
    hundert und dreißig Kinder dasülvest geborn
    dorch einen Piper under den Köppen verlorn
    .

    Und an der neuen Pforte:
    Centum ter denos cum magus ab urbe puellos
    duxerat ante annos CCLXXII condita porta fuit
    .

    Im Jahre 1572 ließ der Bürgermeister die Geschichte in die Kirchenfenster abbilden mit der nötigen Überschrift, welche größtenteils unleserlich geworden. Auch ist eine Münze darauf geprägt.

    En 1284, un homme extraordinaire se présenta à Hamelin. Il avait une tunique d'étoffe multicolore, aussi devait-on l'appeler Bundting et se présentait-il comme dératiseur et promit-il de débarrasser la ville de toutes ses souris et tous ses rats contre une certaine somme d'argent. Les habitants s'entendirent avec lui et lui promirent une certaine rétribution. Le dératiseur sortit alors une flûte et en se mit à en jouer. Aussitôt, les rats et les souris sortirent de toutes les maisons en rampant et se rassemblèrent autour de lui. Quand il fut d'avis qu'il n'en restait aucun en arrière, il se mit en route, la troupe tout entière le suivit et il la conduisit à la Weser ; là, il remonta ses vêtements et entra dans l'eau, et tous les animaux le suivirent, se jetèrent dans l'eau et se noyèrent.

    Mais après que les habitants eussent été débarrassés de leur fléau, ils regrettèrent de lui avoir promis une rétribution et ils la refusèrent à l'homme sous toutes sortes de prétextes, au point qu'il en repartit furieux et amer. Le 26 juin, au jour de Saint Jean et Saint Paul, à 7 heures du matin, ou selon d'autres à midi, il réapparut, cette fois sous la forme d'un chasseur au visage effrayant, avec un extraordinaire chapeau rouge, et il fit entendre sa flûte dans les rues. Aussitôt, ce ne sont pas des rats et des souris qui vinrent à lui en grand nombre, mais des enfants, garçons et filles à partir de quatre ans, parmi lesquels même la fille déjà grande du bourgmestre. La troupe tout entière le suivit et il la mena à une montagne où il disparut avec elle. Une fillette avait vu cela : elle était venue de loin portant un enfant dans les bras. Elle fit demi-tour et répandit la nouvelle dans la ville. Les parents coururent en masse aux portes et cherchèrent leurs enfants le 'coeur serré ; les mères poussèrent un cri et un sanglot pitoyables. Dès cet instant, des messagers furent envoyés partout par terre et par mer pour s'enquérir si les enfants, ou même quelques-uns d'entre eux, avaient été vus, mais en vain. Tous les 130 avaient disparu. Comme certains le rapportent, deux d'entre eux devaient revenir après avoir pris du retard sur les autres, mais l'un d'eux était aveugle, l'autre était muet, de sorte que l'aveugle ne put montrer l'endroit alors qu'il aurait pu raconter comment ils avaient suivi le musicien, tandis que le muet aurait pu montrer l'endroit. Un petit garçon était parti en chemise et fit demi-tour pour aller chercher sa tunique, grâce à quoi il échappa au malheur ; car quand il revint, les autres avaient déjà disparu dans la grotte, située sur une colline que les habitants montrent encore aujourd'hui.

    La rue par où les enfants passèrent la porte de la ville s'appelait encore au milieu du XVIIIe siècle (et sans doute aujourd'hui) la rue bungelos (sans tambour, sans bruit, silencieuse), par il est interdit d'y danser ni d'y jouer d'un instrument à corde. Lorsqu'une jeune épouse était conduite à l'église au son de la musique, les musiciens devaient rester silencieux en traversant la rue. La montagne près de Hamelin, où les enfants ont disparu, s'appelle le Poppenberg : à sa droite et à sa gauche, deux pierres en forme de croix ont été érigées. Certains disent que les enfants auraient été conduits dans une grotte et seraient réapparus en Transylvanie.

    Les habitants de Hamelin ont fait reporter l'incident dans les archives de leur ville et ont adopté la coutume, dans les documents officiels qui suivent la perte d'un enfant, de mentionner l'année et le jour. Selon Seyfried, les archives municipales mentionnent le 22 au lieu du 26 juin. Le texte suivant figurait sur le mur de l'hôtel de ville :
    En l'an 1284 après Jésus-Christ
    à Hamelin furent enlevés
    130 enfants de ce lieu
    par un joueur de flûte et disparurent dans les collines
    .

    Et à la nouvelle porte :
    Cent trente jeunes enfants, par magie,
    furent emmenés hors de la ville 275 ans avant l'érection de cette porte
    .

    En 1572, le bourgmestre fit illustrer l'histoire dans les vitraux de l'église avec les légendes nécessaires, qui sont devenues pour l'essentiel illisibles. Une monnaie a également été frappée à ce sujet.


    Variante rapportée par les frères Grimm, conte n°246 :

    Der Rattenfänger weiß einen gewissen Ton, pfeift er den neunmal, so ziehen ihm alle Ratten nach, wohin er sie haben will, in Teich oder Pfütze.

    Einmal konnte man in einem Dorfe der Ratten gar nicht loswerden und ließ endlich den Fänger holen. Der richtete nun einen Haselstock so zu, daß alle Ratten dran gebannt waren, und wer den Stock ergriff, dem mußten sie nach; er wartete aber bis sonntags und legte ihn vor die Kirchentür. Als nun die Leute vom Gottesdienst heimkamen, ging auch ein Müller vorbei und sah gerade den hübschen Stock liegen, sprach: "Das gibt mir einen feinen Spazierstock." Also nahm er ihn zur Hand und ging dem Dorf hinaus, seiner Mühle zu. Indem so huben schon einzelne Ratten an, aus ihren Ritzen und Winkeln zu laufen, und sprangen querfeldein immer näher und näher, und wie mein Müller, der von nichts ahnte und den Stock immer behielt, auf die Wiese kam, liefen sie ihm aus allen Löchern nach, über Acker und Feld, und liefen ihm bald zuvor, waren eher in seinem Haus als er selbst und blieben nach der Zeit bei ihm zur unausstehlichen Plage.

    Le dératiseur connaît une note spécifique qui fait que s'il la siffle neuf fois, tous les rats le suivent où il veut, que ce soit dans un étang ou une mare.

    Il était une fois un village où on n'arrivait pas à se débarrasser des rats. On se résolut à aller chercher le dératiseur. Celui-ci se confectionna alors une baguette de coudrier, de façon que tous les rats soient chassés, et qu'ils dussent suivre quiconque se saisirait de la baguette ; mais il attendit jusqu'à dimanche et la déposa devant la porte de l'église. Lorsque les gens rentrèrent de la messe, un meunier vint à passer et aperçut la belle baguette posée par terre. Il dit : "Voilà un bon bâton de marche pour moi." Il s'en empara donc et quitta le village pour rejoindre son moulin. Au même moment, quelques rats commençaient déjà à sortir de leurs fissures et de leurs coins. Ils surgirent à travers champ et se rapprochèrent de plus en plus de lui. Et comme le meunier, qui ne se doutait de rien et gardait toujours la baguette sur lui, gagnait le pré, ils se précipitèrent derrière lui de tous les trous, à travers champs, et ne tardèrent pas à le dépasser. Ils parvinrent chez lui avant même son arrivée et depuis lors, ils sont restés un fléau insupportable pour lui.


    Inscription de Hamelin, 1602 :

    Anno 1284 am dage Johannis et Pauli
    war der 26. junii
    Dorch einen piper mit allerlei farve bekledet
    gewesen CXXX kinder verledet binnen Hamelen gebo[re]n
    to calvarie bi den koppen verloren

    En 1284, au jour de Saint Jean et Paul,
    le 26 juin
    par un joueur de flûte aux vêtements multicolores
    furent enlevés 130 enfants natifs de Hamelin
    et perdus au calvaire près des collines


    Avec mes remerciements à Jean Laborderie, professeur émérite de grec, Sorbonne Paris IV.

    Analyse et traductions : Alexandre AVON


  • Sources:
    Alexandre Avon pour l'Arbre Celtique

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