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Encyclopédie Celtique

Le soulèvement des Véragres et des Sédunes [automne -57]

Le soulèvement des Véragres et des Sédunes
(automne 57 av. J.-C.)

Avoir avoir remporté une victoire rapide sur les Nantuates et les Véragres, les troupes de Servius Sulpicius Galba prirent leurs quartiers d'hiver chez ces peuples, pour les tenir en respect. Rapidement, l'hiver approchant, la nécessité d'approvisionner les cohortes installées chez les Nantuates et les Véragres s'imposa. Les Romains laissèrent donc de faibles garnisons dans les camps, tandis que de nombreux soldats circulaient par petits groupes pour réquisitionner des vivres et fourrager (César, Guerre des Gaules, III, 2 ; Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 5).

Cet excès d'assurance des soldats romains, malgré la précarité de leur situation, fut rapidement pris en compte par les peuples de la Vallée pennine, qui de leur côté n'acceptaient pas cette présence qui leur étaient imposée et le fait d'avoir dû livrer des otages. Ainsi, alors que les Romains étaient établis sur leurs terres depuis quelques temps déjà, les Véragres désertèrent la portion d'Octodurum (Martigny, Valais, Suisse) qui leur avait été concédée et réunirent leurs troupes à celles des Sédunes sur quelques hauteurs (César, Guerre des Gaules, III, 2 ; 3 ; Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 5).

Ayant observé ces mouvements, alors que les fortifications d'Octodurum n'étaient pas abouties et que les vivres manquaient encore, Servius Sulpicius Galba réunit son conseil pour déterminer ce qu'il convenait de faire ; abdonner les bagages et se replier chez les Allobroges, ou tenter de résister. Rapidement, il fut décidé de tenter de défendre les positions romaines (Guerre des Gaules, III, 3). à peine la décision fut-elle prise que les Gaulois descendirent des hauteurs et attaquèrent le camp romain d'Octodurum et criblèrent ses défenseurs de projectiles (Guerre des Gaules, III, 4). Après plus de six heures de combats acharnés, les Romains ne résistaient plus qu'avec peine, face au grand nombre d'assaillants. Ils se résolurent donc à tenter une sortie, pour tenter de reprendre la main, et échapper à cet assaut massif (Guerre des Gaules, III, 5). Cette sortie fut salutaire, puisque les Romains parvinrent à envelopper une partie des assaillants, à repousser les autres et finalement à remporter la victoire. De l'avis de César, sur les 30000 assaillants, un tiers fut tué lors de cette attaque. Les soldats romains regagnèrent donc leur camp pour se mettre à l'abri (César, Guerre des Gaules, III, 6 ; Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 5).

Ces évènements sont présentés comme une victoire par César, bien que celui-ci indique que Servius Sulpicius Galba crut bon de se replier promptement chez les Allobroges.

Sources littéraires anciennes

César, Guerre des Gaules, III, 2 : "Il y avait fort longtemps qu'il hivernait là, et il venait de donner l'ordre qu'on y fît des provisions de blé, quand soudain ses éclaireurs lui apprirent que la partie du bourg laissée aux Gaulois avait été complètement abandonnée pendant la nuit et qu'une immense multitude de Sédunes et de Véragres occupait les montagnes environnantes. Plusieurs raisons avaient provoqué cette décision soudaine des Gaulois de recommencer la guerre et de tomber à l'improviste sur notre légion : d'abord cette légion, et qui n'était pas au complet, car on en avait distrait deux cohortes et un très grand nombre d'isolés qu'on avait envoyés chercher des vivres, leur semblait une poignée d'hommes méprisable ; puis l'avantage de leur position leur faisait croire que, quand ils dévaleraient les pentes de leurs montagnes et lanceraient une grêle de traits, cette attaque serait, dès le premier choc, irrésistible. A ces calculs s'ajoutait le ressentiment de s'être vu arracher leurs enfants à titre d'otages, et la conviction que les Romains cherchaient à occuper les sommets des Alpes, non seulement pour être maîtres des routes, mais pour s'y établir définitivement et annexer ces régions à leur province, qu'elles bordent."

César, Guerre des Gaules, III, 3 : "A ces nouvelles, Galba, qui n'avait pas entièrement achevé le camp d'hiver et ses défenses, et n'avait pas fait encore une réserve suffisante de blé et autres approvisionnements, parce qu'il avait cru, les Gaulois s'étant soumis et lui ayant donné des otages, qu'aucun acte d'hostilité n'était à craindre, s'empressa d'assembler un conseil et recueillit les avis. Dans ce conseil, en face d'un si grand péril, et si inattendu, voyant presque toutes les hauteurs garnies d'une foule d'hommes en armes, ne pouvant espérer de secours ni de ravitaillement, puisque les chemins étaient coupés, désespérant presque déjà de leur salut, plusieurs formulaient l'avis d'abandonner les bagages et de chercher à échapper à la mort en faisant une sortie par les mêmes chemins qui les avaient conduits là. Cependant, le sentiment de la majorité fut qu'il fallait réserver ce parti comme un parti extrême et, en attendant, voir quelle tournure prendraient les choses et défendre le camp."

César, Guerre des Gaules, III, 4 : "Peu après - on avait à peine eu le temps de mettre à exécution les mesures décidées -, les ennemis, de toutes parts, à un signal donné, descendent à la course et jettent contre le retranchement des pierres et des javelots. Les nôtres, au début, ayant toute leur force, résistèrent avec courage, et, comme ils dominaient l'assaillant, tous leurs traits portaient ; chaque fois qu'un point du camp, dégarni de défenseurs, paraissait menacé, on accourait à la rescousse ; mais ce qui faisait leur infériorité, c'est que, la lutte se prolongeant, les ennemis, s'ils étaient fatigués, quittaient le combat et étaient remplacés par des troupes fraîches ; les nôtres, en raison de leur petit nombre, ne pouvaient rien faire de semblable ; il était impossible, non seulement que le combattant épuisé se retirât de l'action, mais que le blessé même quittât son poste pour se ressaisir."

César, Guerre des Gaules, III, 5 : "II y avait déjà plus de six heures que l'on combattait sans relâche ; les nôtres étaient à bout de forces, et les munitions aussi leur manquaient ; l'ennemi redoublait ses coups et, notre résistance faiblissant, il entamait la palissade et comblait les fossés ; la situation était extrêmement grave. C'est alors que Publius Sextius Baculus, centurion primipile, qui avait été, comme on l'a vu, couvert de blessures lors du combat contre les Nerviens, et avec lui Caïus Volusénus, tribun militaire, homme plein de sens et de courage, viennent en courant trouver Galba et lui représentent qu'il n'y a qu'un espoir de salut faire une sortie, tenter cette chance suprême. Il convoque donc les centurions et par eux fait rapidement savoir aux soldats qu'ils aient à suspendre quelques instants le combat, en se contentant de se protéger des projectiles qu'on leur enverrait, et à refaire leurs forces ; puis, au signal donné, ils feront irruption hors du camp, et n'attendront plus leur salut que de leur valeur."

César, Guerre des Gaules, III, 6 : "Ils exécutent les ordres reçus, et, sortant soudain par toutes les portes, ils surprennent l'ennemi qui ne peut ni se rendre compte de ce qui se passe ni se reformer. Ainsi le combat change de face, et ceux qui déjà se flattaient de prendre le camp sont enveloppés et massacrés sur plus de trente mille hommes qu'on savait s'être portés à l'attaque, plus du tiers est tué, les autres, effrayés, sont mis en fuite, et on ne les laisse même pas s'arrêter sur les hauteurs. Ayant ainsi mis en déroute et désarmés les forces ennemies, nos soldats rentrent dans leur camp, à l'abri de leurs retranchements."

Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 5 : "Il se disposait même à passer l'hiver dans ce pays ; mais la plupart de ses soldats s'étant dispersés, les uns avec des congés, parce qu'on n'était pas loin de l'Italie, les autres de leur propre autorité, les habitants profitèrent de cette circonstance pour tomber brusquement sur Galba. Le désespoir alors le poussa à une résolution téméraire : il s'élança tout à coup hors de ses quartiers d'hiver, étonna par cette audace incroyable les ennemis qui le serraient de près et s'ouvrit, à travers leurs rangs, un passage jusqu'à un lieu élevé. Une fois en sûreté, il fit expier aux barbares leur attaque et les subjugua ;"


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

  • Autres fiches en rapport

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