Nouvelle incursion des Cimbres en Gaule transalpine (105 av. J.-C.)
Au cours des années 107-106 av. J.-C., les Cimbres et leurs alliés demeurèrent visiblement en périphérie du district de Gaule transalpine et s'ils tentèrent de s'y introduire, ce ne fut que ponctuellement. Ainsi, lorsque le consul Lucius Cassius Longinus pourchassa les Tigurins jusqu'à l'Océan (107 av. J.-C.), ce fut certainement après une incursion ou une menace d'incursion. Nous savons également que la révolte des Volques Tectosages (106-104 av. J.-C.) fut au moins en partie initiée par les Cimbres (1), même si rien ne laisse entendre qu'ils aient pu stationner sur leur territoire (2).
Au cours du consulat de Cnaeus Mallius Maximus (105 av. J.-C.), les barbares réapparurent dans la vallée du Rhône, ce qui laisse entendre qu'ils contournèrent le Massif Central (2). En conséquence, le consul organisa les défenses du district de Gaule transalpine et dépêcha le légat Marcus Aurelius Scaurus tenter de stopper l'avancée de l'armée de Boiorix.
Notes
(1) Suivant Dion Cassius, ce furent les promesses des Cimbres qui les poussèrent à se révolter (Histoire romaine, fragm. CCLXX). S'agissait-il véritablement des Cimbres, ou de leurs alliés, les Tigurins ? Ces derniers fréquentèrent assurément la vallée de la Garonne autour de 107 av. J.-C..
(2) Les rares éléments que nous possédions sur la campagne de Quintus Servilius Caepio contre les Volques Tectosages ne mentionnent aucun affrontement avec les Cimbres. En outre, d'après Granius Licinianus, ce fut un courrier de Cnaeus Mallius Maximus qui avertit Quintus Servilius Caepio de l'arrivée des Cimbres dans la vallée du Rhône (Histoire romaine, XXXIII, 6). Ces derniers durent nécessairement atteindre ce fleuve à travers un autre territoire.
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