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La pacification des Cantabres (25 av. J.-C.)
 Les victoires remportées par Auguste et Caius Antistius Vetus affaiblirent considérablement les Cantabres, au point qu'ils furent contraints de se soumettre. Pour l'occasion, Auguste quitta Tarraco (Tarragone) pour imposer lui-même les termes de la capitulation. Certains Cantabres furent contraints de s'installer dans les plaines, d'autres durent livrer aux Romains de nombreux otages. Enfin, ceux qui furent faits prisonniers au cours des opérations militaires furent réduits en esclavage et vendus à l'encan (Florus, Abrégé de l'Histoire romaine, IV, 12).
L'unique source relative à cet événement est l'Abrégé de l'Histoire romaine de Florus. A cette occasion, deux grosses erreurs ont été commises par l'auteur. En effet, il mentionne Caius Furnius et Marcus Vipsanius Agrippa aux côtés de Caius Antistius Vetus, or le premier est intervenu chez les Cantabres qu'à partir de 22 av. J.-C. et le second en 19 av. J.-C..
Enfin, deux courtes allusions à cet événement se rencontrent certainement dans un passage du troisième volume des Odes d'Horace, publié en 23 av. J.-C. (Odes, III, 8) et dans un autre dédié à Auguste dans le quatrième volume, publié après 15 av. J.-C. (Odes, IV, 14).
| Horace, Odes, III, 8 : "Accepte, Mécène, pour fêter le salut de ton ami, cent coupes pleines ; permets que ces flambeaux veillent jusqu'au jour ; loin d'ici les cris et la colère ! Que ton 'coeur tout romain fasse trêve à ses inquiétudes sur le salut de l'empire ! Elle n'est plus l'armée du Dace Cotison ; le Mède, divisé, tourne ses armes contre lui-même ; notre vieil ennemi de la côte espagnole, le Cantabre, porte enfin nos chaînes ; les Scythes, l'arc détendu, s'apprêtent à fuir dans leurs déserts. Trop touché par les intérêts, les dangers de ce peuple sur qui tu veilles, ne leur sacrifie point le bonheur de ta condition privée ; accepte volontiers ce que t'offre l'heure présente ; laisse les pensées sérieuses."
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| Horace, Odes, IV, 14 : "Accepte, Mécène, pour fêter le salut de ton ami, cent coupes pleines ; permets que ces flambeaux veillent jusqu'au jour ; loin d'ici les cris et la colère ! Que ton 'coeur tout romain fasse trêve à ses inquiétudes sur le salut de l'empire ! Elle n'est plus l'armée du Dace Cotison ; le Mède, divisé, tourne ses armes contre lui-même ; notre vieil ennemi de la côte espagnole, le Cantabre, porte enfin nos chaînes ; les Scythes, l'arc détendu, s'apprêtent à fuir dans leurs déserts. Trop touché par les intérêts, les dangers de ce peuple sur qui tu veilles, ne leur sacrifie point le bonheur de ta condition privée ; accepte volontiers ce que t'offre l'heure présente ; laisse les pensées sérieuses."
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| Florus, Abrégé de l'Histoire romaine, IV, 12 : "Maintenant le Cantabre, jusqu'alors indompté, le Mède et l'Indien, le Scythe vagabond admirent ta puissance, ô génie protecteur et visible de l'Italie, de Rome, cette maîtresse du monde. Le Nil qui dérobe aux hommes l'origine de ses eaux, l'Ister et le Tigre rapide, l'Océan peuplé de tant de monstres dont les vagues battent en mugissant les côtes lointaines de la Bretagne, la terre du Gaulois ardent à braver la mort, celle de l'Ibère infatigable au combat reçoivent tes ordres souverains; les Sicambres, amis du carnage, ont déposé les armes et te révèrent."
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| Strabon, Géographie, III, 3, 8 : "Restent quelques tribus qui ont jusqu'ici moins participé que les autres à ce double avantage, celles-là ont conservé un caractère plus farouche, plus brutal, sans compter que chez la plupart d'entre elles cette disposition naturelle a pu se trouver augmentée encore par l'âpreté des lieux et la rigueur du climat. Mais, je le répète, toutes les guerres se trouvent aujourd'hui terminées ; les Cantabres eux-mêmes, qui de tous ces peuples étaient les plus attachés à leurs habitudes de brigandage, ont été réduits par César-Auguste, ainsi que les tribus qui les avoisinent, et, au lieu de dévaster comme par le passé les terres des alliés du peuple romain, ils portent maintenant les armes pour les Romains mêmes : tel est le cas aussi des Coniaci, [des Aruaci], qui habitent [la ville de Segida], aux sources de l'Èbre, [des Belli et des Tytthi]."
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| Strabon, Géographie, VI, 4, 2 : "L'Ibérie, effectivement, ne cessa point d'être en butte aux attaques des Romains, qu'ils ne l'eussent ravagée tout entière et domptée par leurs armes : à la guerre contre Numance succédèrent celles de Viriathe et de Sertorius et finalement celle des Cantabres, peuple qui ne put être réduit que par César-Auguste." |
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