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Encyclopédie Celtique

Le périple de Pythéas - 5 - La route de l'ambre, Description de la Terre.

La Description de la Terre est le second ouvrage de Pythéas. Aucun auteur antique ne relate le retour de l'expédition depuis Thulé, ni d'ailleurs si cet ouvrage décrit un second voyage de Pythéas vers le Nord de l'Europe, mais tout laisse néanmoins penser qu'un seul périple a été mené. Si cette supposition est juste, il se pourrait que ce soit lors de son voyage de retour depuis Thulé que Pythéas approcha Ierné, l'Irlande et longea la côte occidentale d'Albion vers le promontoire Belerion.

Au niveau de Ierné, le massaliote fait encore des observations qui nous sont parvenues par le biais de Strabon citant Hipparque.

Strabon, Géographie, II, 1: "Hipparque dit aussi que, dans la région du Borysthène et dans la Celtique, la lumière du soleil brille durant toutes les nuits d'été, entourant le ciel du couchant au levant, et qu'au solstice d'hiver, le soleil s'y élève de neuf coudées au plus; et qu'à la distance de six mille trois cents stades de Massilia, c'est-à-dire encore chez les Celtes, à ce qu'il croit, mais, selon moi, chez les Bretons, à deux mille cinq cent stades au nord de la Celtique, ce phénomène est bien plus considérable; que, pendant les jours d'hiver, le soleil s'élève à six coudées, à quatre dans les pays qui sont à neuf mille cent stades de Massilia, à moins de trois dans les contrées situées au delà, lesquelles, selon notre calcul, seraient beaucoup plus au nord que Ierné. Mais notre géographe, sur la foi de Pythéas, place cette région plus au nord dans la Bretagne, et il affirme que le jour le plus long y est de dix-neuf heures équinoxiales."

L'expédition quitta ensuite les îles britanniques et se dirigea en direction de la Mer du Nord et de l'embouchure du fleuve Tanaïs. Le but de son voyage était avant tout, d'atteindre le pays où se récolte l'ambre, la précieuse et odorante résine fossile qui exerce sur les méditerranéens une fascination comparable à celle de l'or. Probablement avait-il entendu parler des rives du Tanaïs comme une région riche en cette matière première ce qui justifia cette seconde partie de son périple.

Le Tanaïs est un fleuve mentionné à de nombreuses reprises par les géographes grecs, notamment Hérodote qui y fixe la frontière orientale de la "péninsule" européenne avec l'Asie. Le Tanaïs, aujourd'hui le Don se jette dans le lac Maiotis, la Mer d'Azov, bien loin des régions visitées par Pythéas. Il semble qu'à l'instar du Nil, les géographes grecs, au premier rang desquels Pythéas, aient imaginé que ce fleuve reliait deux mers. Cette assimilation erronée pourrait laisser supposer que l'expédition, voulant ouvrir de nouvelles voies commerciales, ait songé à faire le tour de l'Europe pour rejoindre Massilia par la Mer Noire et la Méditerranée orientale. Cette hypothèse se heurte néanmoins à l'absence de sources attestant de cette volonté.



Pline l'ancien nous apporte quelques indications :

Pline, Histoire Naturelle, liv. XXXVII: "Pythéas rapporte que les Guttones, peuple de Germanie, habitent les bords d'un golfe de l'océan appelé Montonomon, qui a 6000 stades d'étendue, qu'à une journée de navigation de ce golfe, il y a une île nommée Abalus, sur les bords de laquelle les flots déposent le succin, et que cette substance est une déjection de la mer Concrète. Les habitants le vendent aux Teutons, dont ils sont voisins. Timée rapporte la même chose, mais il donne à l'île le nom de Basilia."

Les Guttones, ou Goths sont également cités par Tacite (qui les appelle Gotones), qui les situe "au-delà des Lygiens", au niveau du Vistule, au bord de la mer suévique, mer fermée de 6000 stades de large (1200 km) que Pythéas nomme Montonomon, la Mer Baltique selon toute vraisemblance. Adelung et Arvedson, ont supposé que Pythéas ait voulu indiquer ici les détroits qui font communiquer la Baltique et la mer du Nord, détroits qui par extension, sous la plume des auteurs antiques a fini par désigner la Baltique tout entière. Ceux-ci sont dits voisins des Teutons par Pythéas, voisins de l'île d'Abalus, aussi nommée Basilia, qui pourrait être une déformation de Baltia.

Une meilleure localisation de cette île pourrait apporter un élément de choix :

Pythéas, nous le savons par l'intermédiaire de Pline, rencontra en fait quatre vingt seize îles sur l'Océan Gallic, Basilia / Abulcia n'étant que la plus importante.

Pline, Histoire Naturelle: "[...] de la Scythie, après trois jours de voyage est une île immense, Balcia. Pythéas l'appelle Basilia."

Diodore de Sicile, Bibliothèque Historique: "il y a une île dans l'océan, opposée à la Scythie, au dessus de la Galatie dont le nom est Basilea. Sur elle la mer rejette en quantité ce qu'on appelle de l'ambre qui n'apparaît nulle part dans le monde habité [...] L'ambre est ramassé sur l'île et pris par les habitants de l'île principale par qui il est transporté vers d'autres régions."

Pline, Histoire Naturelle, XXXVII: "On en faisait des vases, des statues et d'autres ouvrages pour lesquels il fallait en avoir des morceaux assez considérables, mais comme les peuples qui en avaient le commerce ne s'en servaient qu'à faire des colliers et des bracelets, Néron, envoya à travers la Germanie dans la mer Baltique et dans les pays qu'arrose la Vistule, où on le recueille en plus grande abondance, un chevalier romain chargé de s'assurer si les morceaux étaient conservés dans toute leur grosseur."

Le Vistule semble bel et bien correspondre au Tanaïs de Pythéas.

Tacite, Germanie, XLV: "Au delà des Suiones est une autre mer, dormante et presque immobile. On croit que c'est la ceinture et la borne du monde, parce que les dernières clartés du soleil couchant y durent jusqu'au lever de cet astre, et jettent assez de lumière pour effacer les étoiles. La crédulité ajoute qu'on entend même le bruit qu'il fait en sortant de l'onde, qu'on aperçoit la forme de ses chevaux, les rayons de sa tète. La vérité est que la nature finit en ces lieux. En revenant donc à la mer suévique, on trouve sur le rivage à droite les tribus des Estyens. Ils ont les usages et l'habillement des Suèves ; leur langue ressemble davantage à celle des Bretons. Ils adorent la Mère des dieux. Pour symbole de ce culte, on porte l'image d'un sanglier : elle tient lieu d'armes et de sauvegarde ; elle donne à l'adorateur de la déesse, fût-il entouré d'ennemis, une pleine sécurité. Les Estyens combattent peu avec le fer, souvent avec des bâtons. Ils cultivent le blé et les autres fruits de la terre avec plus de patience que n'en promet la paresse habituelle des Germains. Ils fouillent même la mer, et seuls de tous les peuples ils recueillent le succin, qu'ils appellent gless : ils le trouvent entre les rochers et quelque fois sur le rivage."

Pythéas atteint ensuite la Scandinavie en un point inconnu, où il croit reconnaître différentes îles, Scandia (le Sud de la Suède) et Nérigon (la Norvège) dont il n'a pu mesurer les dimensions immenses (Pline, Histoire Naturelle). Il est probable qu'une partie du récit de Tacite, cité précédemment soit en fait tiré de Pythéas. Le retour de Pythéas, faute d'information complémentaires semble s'être fait depuis la Scandinavie par la Mer du Nord, puis les côtes occidentales de la Celtique à l'instar du voyage aller. Accueilli dans un premier temps comme un héros, son récit fut rapidement critiqué par ses contemporains. Au cours des siècles suivants ses écrits diviseront. Les astronomes Ératosthène et Hipparque verront Pythéas comme un astronome hors pair, tandis qu'il sera systématiquement attaqué par Polybe et Strabon qui n'hésitent pas à le voir comme "le pire des menteurs".

Strabon, Géographie: "A cause de notre ignorance de ces régions, ceux qui nous ont conté des histoires sur les monts de Rhipées et à propos des Hyperboréens sont jugés dignes de sérieuse discussion, et aussi tous les mensonges de Pythéas le massaliote sur les pays en bordure de l'Océan."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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