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Encyclopédie Celtique

petite phonétique du gaulois

petite phonétique du gaulois

Voyelles
a bref : Peut se fermer lors de la romanisation : Ratumacos > Rotomagus.
a long :
e bref : Peut se fermer en i après l : Belenos > Belinus ; Alesia > Alisia. Cette particularité est encore rapportée au Vème siècle par le grammairien de Narbonnaise Consentius, dans son Ars de barbarismis et metaplasmis, p. 394 : "Les Gaulois prononcent e et i de façon analogue, légèrement différente de chacun des deux sons, ce qui est une faute de prononciation de e " (d'après Paul-Marie Duval).
e long :
i bref : S'ouvre précocement en e dans les préfixes : ari-> are-. Plus tardivement dans les suffixes. Curieusement, le phénomène se répète à la fin de l'Antiquité avec certains mots latins : vidimus > videmus ; omnibus > omnebus.
i long : Est noté ει dans les inscriptions gallo-grecques, ce qui permet de l'identifier.
o :
u : Dans certains cas, u peut s'ouvrir en o lors de la romanisation : Ratumacos > Rotomagus. Dans certains contextes, par exemple entre o et i, w disparaît.
Dans les inscriptions latines, u a pu noter la consonne labio-dentale v, comme le montre parfois des variantes avec la labiale b : Minerva = Minerba ; Silvanectes = Sulbanectes.
ü : Le u " français " a peut-être existé. On a supposé qu'il pouvait s'agir d'une palatalisation du u latin, mais cela n'est pas certain. Par contre on note bien la variante significative : Silvanectes (textes latins) = Sulbanectes (inscription) = Ulmanectes (Pline) = Subanectes (Ptolémée). On a aussi le cas d'une variante de Maximianus noté Maxumianus.
Diphtongues
eu : Peut évoluer en ou : Teutates > Toutatis.
au : Peut être parfois une notation latine de ou.
Consonnes
occlusives sonores
b, d, g. :
occlusives sourdes
p, t, k. :
b suivi de m évolue régulièrement en mn puis simplement nn : Dubno- > Dumno- > Dunno- ou Duno-. Ces formes peuvent être contemporaines : Dubnocaratiacus = Dunocaratiacus.
Il y a une ambiguité forte entre les palatales g et k : Macusanus = Magusanus ; Bacaudes = Bagaudes ; Ratumacos > Rotomagus. Il ne s'agit pas d'un problème de graphie défectueuse de g, comme le montre le cas de Magusanus, avec des inscriptions votives monumentales. Il peut s'agir d'une simple différence de prononciation entre gaulois et latin. Dans certains cas, ce phonème peut devenir la spirante x : Argantodan = Arxanti ; Cobannos = Xuban(us).
g intervocalique peut s'amuïr, quelle que soit l'époque. On trouve même parfois des formes contemporaines : Maupennos = Magupe[nnos].
nasales
m, n :
m final est parfois transcrit n (et réciproquement). ng en gallo-grec est transcrit par γγ. C'est là un fait commun avec le latin.
liquides
l, r :
Les nasales et liquides sont notées de façon irrégulière : ll ou l, rr ou r.
géminées
mm, nn :
Les géminées sont notées de façon irrégulière : mm ou m, nn ou n.
sifflante
s :
Dans certains cas très discutés, on pense que le s intervocalique disparaît.
affriquée
ts :
Peut être noté de diverses manières : Θ, đ barré (Ð, parfois double), th, s. Elle évolue vite vers ss. Ce phonème n'entre en tout cas pas en concurence avec le phénomène de spirantisation du t latin qui apparaît vers le IVe siècle (t > d > th ou d barré (Ð)). C'est le tau gallicum, noté dans divers textes antiques :
Pseudo-Virgile, Catalepton, 2:
Corinthiorum amator iste verborum,
iste iste rhetor, namque quatenus totus
Thucydides, tyrannus Atticae febris:
tau Gallicum, min et sphin [ou psin] et - male illi sit,
ita omnia ista verba miscuit fratri.
Cette épigramme est dirigée contre un orateur peut-être gaulois, lequelle devait avoir une fort mauvaise prononciation et un fort mauvais goût puisqu'il mélangeait tau Gallicum et des termes grecs archaïques.
On retrouve le même épigramme chez Quintilien, Institutions oratoires, VIII, 3, 27-29, et deux fois chez Ausone, Technopaegnion, 14; Grammaticomastix, 5-8, lequel se trompe d'ailleurs en recopiant.
spirante
x :
Entre quasi-systématiquement en composition avec d'autres consonnes : xs ou xt. Mais la transcription latine se résume souvent à un x seul.


Sources:
  • P.-Y. Lambert, (2003) - La langue gauloise, Errance, Paris, 248p.
  • Patrice Lajoye pour l'Arbre Celtique

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