Les ennemis [ Cimbres, Teutons, Tigurins et Ambrons ], maîtres des deux camps et d'un énorme butin, anéantirent tout ce dont ils s'étaient emparés dans un sacrifice expiatoire nouveau et insolite : les vêtements furent déchirés et abandonnés, l'or et l'argent jetés dans le fleuve [le Rhône], les cuirasses des combattants mises en pièces, les phalènes des chevaux détruites, les chevaux eux-mêmes noyés dans des tourbillons, les hommes pendus aux arbres par des lacets passés à leur cou, si bien que le vainqueur ne réalisait aucun butin, et que le vaincu ne connaissait aucune miséricorde.
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