Le siège de Vellaunodunum (début 52 av. J.-C.)

Alors que Vercingetorix assiégeait Gorgobina, César entreprit de secourir les Boïens. Après avoir stationné deux de ses légions à Agedincum (Sens), il dut protéger ses arrières et prévenir le risque que les Gaulois ne s'attaquassent à ses lignes d'approvisionnement. N'ignorant aucunement que les Sénons étaient impliqués dans le soulèvement général des peuples gaulois, il assiégea l'une de leurs villes situées sur sa route, l'oppidum de Vellaunodunum (non-localisé) (Guerre des Gaules, VII, 11). Cette attaque paraît surprenante, dans la mesure où il a épargné Agedincum, la capitale de ce peuple. Il est fort possible que les habitants de Vellaunodunum aient refusé de lui ouvrir les portes de leur ville, ce qui suffisait à démontrer leur hostilité.

Après deux jours de labeur, les Romains achevèrent les travaux de circonvallation autour de la ville. Ignorant que les Carnutes s'apprêtaient à venir à leur secours, et assistant impuissants aux travaux de siège, au troisième jour, les habitants déléguèrent des députés auprès des Romains pour négocier leur reddition. Il fut convenu que les Sénons de Vellaunodunum fournissent 600 otages aux Romains, l'ensemble de leurs armes et leurs chevaux. Caius Trebonius fut laissé sur place pour veiller à l'exécution du traité, permettant à César de faire un détour par Cenabum, où il savait que se trouvaient les troupes levées pour secourir Vellaunodunum (Guerre des Gaules, VII, 11).

Sources littéraires anciennes