Les opérations archéologiques ont connu un véritable essor depuis une quinzaine d'années, qui s'est traduit en Seine-Maritime, par une série de fouilles menées sur des tracés linéaires : R.D. 49 (déviation de Bois-Guillaume), autoroute A. 28 (section Neufchâtel-en-Bray / Blangy-sur-Bresle), autoroute A.29 (tronçons Le Havre / Saint Saëns et Neufchâtel-en-Bray / Aumale), doublement de la R.N. 27 (Dieppe - Rouen).

Nous avons ainsi fait le choix délibéré de proposer des monographies exhaustives et détaillées, offrant, pour chaque cimetière, une présentation des sépultures, des études thématiques du mobilier et une synthèse sur les pratiques funéraires. Il est en effet nécessaire de fonder une base de données solide, issue d'observations directes sur le terrain et sur le mobilier, qui servira d'assise pour appuyer de futures synthèses sur ce thème. Il serait en effet tout à fait prétentieux, sur la base des seules données actuellement disponibles de s'aventurer au-delà de simples pistes de travail.

Ainsi, avec respectivement 69 et 22 sépultures sur la déviation de Bois-Guillaume, on dispose désormais d'une première base de connaissances sérieuses sur les peuples gaulois en rive droite de la Basse-Seine à la fin de l'âge du Fer. De même, au nord du département, l'ensemble funéraire, plus modeste (10 tombes), de Saint-Riquier-en-Rivière invite à rattacher le nord de la Seine-Maritime au groupe des cimetières publiés du Belgium (Artois et Picardie). La contribution des cimetières de l'A. 29 (Cottévrard et Saint-Aubin-Routot) permet d'élargir le champ des investigations. Seules font ici défaut, parmi les fouilles récentes, les 18 tombes de Lintot-les-Bois, dans la région dieppoise (R.N. 27) en Seine-Maritime.