Une série de statuettes de Vénus à gaine en terre cuite blanche, datant de la fin du Ier s. ap. J.-C. ou du IIe s. ap. J.-C. (Dugast, 2008), porte une estampille rédigée en langue gauloise. Ces statuettes sont particulièrement connues pour leur style original, avec un torque et une gaine à décoration géométrique, constituée de cercles concentriques. Beaucoup ont été découvertes sur plusieurs sites de la province de Gaule lyonnaise et, dans une moindre mesure, en Gaule aquitaine. Quelques unes portent l'estampille du coroplaste Rextugenos. L'estampille se résume parfois au seul nom REXTVGENOS sur la face antérieure de la statuette, entre le bras gauche et le corps (sur les exemplaires d'Angers, Corseul, Hanches et de Kervénénec). D'autres présentent une formulation plus développée, rédigée en gaulois et disposée verticalement sur la face postérieure, au niveau de l'emplacement du bras droit. Ainsi, on relève REXTVGENOS SVLLIAS AVVOT sur des exemplaires provenant de Caudebec-lès-Elbeuf, Évreux, Fégréac, Saint-Jean-Trolimon et Tavers, et REXTVGENOS SVLLIAVVOT à Rennes.
L'atelier de ce coroplaste a été identifié à Rennes, à l'angle de la rue Saint-Louis et de la rue de Dinan (Fichet de Clairfontaine, 1987 ; Fichet de Clairfontaine et al., 1988 ; Fichet de Clairfontaine & Joubeaux, 1993a ; Galliou, 2005 ; Leroux & Provost, 1990). Un second atelier de ce même coroplaste a peut-être été identifié non-loin, au lieu-dit Les Tertres (La Chapelle-des-Fougeretz), au nord-ouest de Rennes (Anonyme, 1979 ; Fichet de Clairfontaine & Joubeaux, 1993b). La localisation de son atelier (ou de ses ateliers) porte à croire que Rextugenos était de la cité des Riedones.