Accueil
Accueil | Forum | Livre d'or | Recommander | Lettre d'information | Infos Légales | Contact  .
Forum
Encyclopédie

Livre d'Or
Dialogues
Rechercher

Nous Aider
Contact



Annonces


Gaule
Orient
Express




Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Celtes en Italie (Gaule Cisalpine) / Campagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181] / Victoire de Lucius Aemilius Paullus [-181]
Retour
Encyclopédie Celtique

Victoire de Lucius Aemilius Paullus [-181]

Victoire de Lucius Aemilius Paullus (181 av. J.-C.)

Les appels au secours lancés par Lucius Aemilius Paullus semblant être restés lettre morte, le proconsul se décida à livrer bataille aux Ingaunes. Après avoir observé leurs allers et venues, il remarqua que jour après jour, leur ardeur commençait à ralentir et que les troupes ordonnées des débuts, n'étaient plus que des bandes désordonnées de soldats avinés et peu méfiants (Tite-Live, Histoire romaine, XL, 27-28). Les soldats ingaunes venaient tous les matins depuis deux camps éloignés, situé au-delà des montagnes avoisinantes, et y retournaient le soir venu. En conséquence, il mit ses soldats en ordre de bataille au quatre portes du camp, avant le lever du jour et galvanisa ses troupes (Histoire romaine, XL, 27).

Lucius Aemilius Paullus laissa les Ligures approcher de son camp, avant de lancer le signal de la bataille. Alors, les troupes romaines sortirent du camp simultanément par ses quatre portes, prenant par surprise des Ingaunes (Histoire romaine, XL, 28). Peut-être usa-t-il également de quelques autres stratagèmes pour amplifier l'incompréhension des Ligures (Frontin, Stratagèmes, III, 17, 2 ; Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Paul Émile, XVII). Saisis de stupeur, ces derniers prirent la fuite, mais furent poursuivis pas la cavalerie romaine, qui les tailla en pièces. Les fuyards furent poursuivis et massacrés jusqu'à leurs deux camps, qui furent emportés dans la foulé (Histoire romaine, XL, 28).

À l'issue de cette seule bataille, les Ligures perdirent plus de 15000 hommes et les Romains firent près de 2500 prisonniers (Julius Obsequens, Les Prodiges, LX ; Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Paul Émile, V ; Tite-Live, Histoire romaine, XL, 28). Dans ces circonstances, les Ingaunes furent contraints de capituler.

Frontin, Stratagèmes, III, 17, 2 : "Les Ligures étant venus en foule attaquer le camp de Paul Emile, ce consul retint quelques temps ses soldats, comme s'il avait peur ; et lorsqu'il vit les ennemis fatigués, il combla le fossé et rompit la clôture puis il sortit brusquement par toutes les portes, et prit ou tua une grande partie de ces Barbares."

Julius Obsequens, Les Prodiges, LX : "Consulat de L. Emilius Paulus et de Cn. Bebius Pamphilus. [...] Les Ligures furent vaincus dans une bataille et exterminés."

Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Paul Émile, V : "Lors de l'invasion de Paul-Emile, ils (les Ligures) lui opposèrent la résistance de quarante mille hommes. Il n'avait en tout que huit mille soldats pour s'attaquer à des effectifs cinq fois supérieurs. Il les attaqua pourtant, les défit, et les cerna dans leurs remparts. Il leur fit ensuite des ouvertures pleines de bienveillance en vue d'une conciliation ; car il n'était pas dans la volonté des Romains d'anéantir la nation ligure, qu'ils considéraient comme une barrière ou une palissade dressée pour arrêter les mouvements des Gaulois, peuple toujours en effervescence autour de l'Italie."

Plutarque, Vies parallèles des hommes illustres : Vie de Paul Émile, XVII : "Vers le soir, d'après certains historiens, une ruse imaginée par Paul-Émile lui-même fit prendre à l'ennemi l'initiative du combat : les Romains jetèrent dans ses rangs un cheval sans mors et coururent à sa poursuite, ce qui fut le début de l'opération. Selon d'autres auteurs, un convoi de fourrage de l'armée romaine fut attaqué par les Thraces, que commandait Alexandre. Il y eut une violente réaction de sept cents Ligures ; mais un plus grand nombre d'hommes arrivèrent à la rescousse des deux côtés, et c'est ainsi que s'engagea la bataille. Paul-Émile, comme un pilote prévoit la tempête, conjecturait par l'agitation et le mouvement des armées, la grandeur de l'opération ; il sortit de sa tente et fit le tour des formations d'infanterie lourde pour les encourager. Nasica, lui, se porta à cheval sur le lieu de l'escarmouche et vit que presque tous les ennemis en venaient aux mains."

Tite-Live, Histoire romaine, XL, 27 : "Paul-Émile, ne voyant arriver aucun secours et pensant que ses courriers avaient été arrêtés, crut ne devoir pas tarder plus longtemps à risquer un combat avec ses seules forces. Avant le retour des ennemis, dont l'ardeur commençait à se ralentir, il mit son armée en bataille aux quatre portes du camp, pour qu'elle fut prête à faire une sortie générale au premier signal. Aux quatre cohortes extraordinaires, il en ajouta deux autres et les plaça sous le commandement de M. Valérius, son lieutenant, qui avait ordre de sortir par la porte prétorienne. Il plaça les hastats de la première légion à la porte principale de droite, et derrière eux, comme réserve, les principes de la même légion, sous les ordres des tribuns militaires M. Servilius et L. Sulpicius. La troisième légion fut postée en face de la porte principale de gauche, avec cette seule différence que les principes formaient la première ligne et les hastats la réserve. Les tribuns militaires Sextus Julius César et L. Aurélius Cotta commandaient cette légion. Le lieutenant L. Fulvius Flaccus prit position avec l'aile droite devant la porte questorienne. Deux cohortes et les triaires des deux légions furent laissés à la garde du camp. Le général parcourut en personne tous les postes, haranguant ses soldats, et employant, pour enflammer leur ardeur, tous les moyens qu'il croyait propres à irriter leur colère. Tantôt il accusait les Ligures de perfidie et leur reprochait de n'avoir demandé la paix que pour venir, à la faveur de la trêve qu'ils avaient obtenue, et au mépris du droit des gens, assaillir le camp romain. Tantôt il leur représentait combien il était honteux pour une armée romaine de se laisser assiéger par des Ligures, qui étaient plutôt de véritables brigands que des ennemis ordinaires. " De quel front, leur dit-il, si vous n'échappez à ce péril que par des secours étrangers, et non grâce à votre valeur, aborderez-vous, je ne dis pas les soldats qui ont vaincu Hannibal, et Philippe, et Antiochus, les plus grands capitaines et les plus puissants monarques de notre siècle, mais ceux qui ont plusieurs fois taillé en pièces ces mêmes Ligures et les ont poursuivis à travers des défilés presque impraticables, lorsqu'ils fuyaient devant eux comme de vils troupeaux ? Quoi ! ni les Espagnols, ni les Gaulois, ni les Macédoniens, ni les Carthaginois n'ont jamais osé approcher d'un camp romain, et des Ligures viendraient l'assiéger et chercheraient à le prendre, ces lâches qui s'étaient naguère enfoncés et cachés dans des bois inaccessibles et que nous ne pouvions trouver malgré toutes nos recherches ! " Les soldats répondirent par un cri unanime : " on n'avait rien à leur reprocher, puisque personne ne leur avait donné le signal pour faire une sortie. Qu'on le leur donnât, et on verrait que les Romains et les Ligures étaient toujours les mêmes "."

Tite-Live, Histoire romaine, XL, 28 : "Les Ligures avaient deux camps en deçà des montagnes. Les premiers jours, ils en sortaient au lever du soleil, tous ensemble et en bon ordre ; mais en ce moment, ils ne prenaient plus les armes qu'après s'être gorgés de viande et de vin ; ils sortaient par bandes et en désordre, bien persuadés que les Romains ne se présenteraient pas devant leurs retranchements. Les soldats de Paul-Émile les laissèrent s'avancer ainsi dans la plus grande confusion, et poussant tous à la fois un cri terrible, auquel se mêla celui des vivandiers et des valets d'armée, ils fondirent sur eux par toutes les portes du camp. Les Ligures ne s'attendaient pas à cette sortie, et ils en furent aussi effrayés que s'ils fussent tombés dans une embuscade. Il y eut pendant quelques moments une apparence de combat ; mais bientôt ce ne fut plus qu'une déroute générale, et les fuyards furent taillés en pièces. Alors la cavalerie romaine reçut l'ordre de monter à cheval et de ne laisser échapper aucun des vaincus ; elle les poursuivit tremblants et consternés jusqu'à leurs camps, dont elle s'empara. Les Ligures perdirent plus de quinze mille hommes dans cette journée ; on leur fit deux mille cinq cents prisonniers."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

  • Autres fiches en rapport

    Attention
    Ceci est une ancienne version de l'encyclopédie de l'arbre celtique.
    Les liens ci-dessous, vous améneront vers la nouvelle version,
    complétement "relookée" intégrant une navigation plus aisée.


    Campagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181] [ Les guerres ligures [-187:-172] ]
    Célébration du triomphe de Lucius Aemilius Paullus [-181] [ Campagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181] ]
    Histoire romaine [Tite-Live] [ ouvrages antiques & anciens ]
    Ingaunes attaquent le camp romain [-181] (Les) [ Campagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181] ]
    Ingaunes [Albingaunenses] [ Les peuples de Ligurie ]
    Julius Obsequens [ auteurs antiques et anciens ]
    Ligures (Les) [ Informations diverses sur les peuples celtes ]
    livre des prodiges [Julius Obsequens] (Le) [ ouvrages antiques & anciens ]
    Plutarque [ auteurs antiques et anciens ]
    reddition des Ingaunes [-181] (La) [ Campagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181] ]
    Submergé, Lucius Aemilius Paullus réclame des renforts [-181] [ Campagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181] ]
    Tite-Live [ auteurs antiques et anciens ]
    Vies parallèles des hommes illustres [Plutarque] [ ouvrages antiques & anciens ]
    Navigation
    Vers le niveau supérieurCampagne de Lucius Aemilius Paullus contre les Ingaunes [-181]
    Vers la fiche précédenteSubmergé, Lucius Aemilius Paullus réclame des renforts [-181]
    Vers la fiche suivantereddition des Ingaunes [-181] (La)
     Rechercher:   (N.B. : Eviter les pluriels)


     Hyper thème:  


    Retour à la page Celtes en Italie (Gaule Cisalpine)



    Haut de page


    www.arbre-celtique.com
    Accueil | Forum | Livre d'or | Recommander | Lettre d'information | Infos Légales | Contact 


    IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
    Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2024 - Tous droits réservés - Dépôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)