Accueil
Accueil | Forum | Livre d'or | Recommander | Lettre d'information | Infos Légales | Contact  .
Forum
Encyclopédie

Livre d'Or
Dialogues
Rechercher

Nous Aider
Contact



Annonces


Gaule
Orient
Express




Vous êtes dans Encyclopédie de l'Arbre Celtique > Celtes dans l'Histoire / Celtes en Italie (Gaule Cisalpine) / Victoire remportée par le dictateur Caius Sulpicius Peticus sur les Gaulois [-358]
Retour
Encyclopédie Celtique

Victoire remportée par le dictateur Caius Sulpicius Peticus sur les Gaulois [-358]

Victoire remportée par le dictateur Caius Sulpicius Peticus sur les Gaulois (358 av. J.-C.)

Lorsque le dictateur Caius Sulpicius Peticus entra en fonction (358 av. J.-C.), il chargea le consul Caius Plautius Proculus et le maître de cavalerie Marcus Valerius Valerius (à la tête de deux armées consulaires) d'aller à la rencontre des troupes gauloises qui s'approchaient de Rome. Contre toute attente, les Romains évitèrent le combat, préférant épuiser les Gaulois et jouer sur le fait que ces derniers rencontraient - sur ces terres étrangères - d'importantes difficultés pour se ravitailler (Tite-Live, Histoire romaine, VII, 12). Finalement, les Romains usèrent d'un stratagème pour tromper les Gaulois et les prendre en tenaille (Tite-Live, Histoire romaine, VII, 14-15 ; Frontin, Stratagème, II, 4, 1). En effet, ils firent croire en la présence de la cavalerie romaine, forçant les Gaulois à se replier sur une position favorable aux Romains. A l'issue d'une bataille désordonnée, Caius Sulpicius Peticus remporta la victoire, laquelle lui valu les honneurs du triomphe.

Frontin, Stratagème, II, 4, 1 : "Papirius Cursor dans une bataille contre les Samnites, voyant la victoire en suspens, fit descendre d'une montagne les valets de l'armée sur des bêtes de somme, et traîner par terre des branches d'arbres avec un grand bruit. Alors criant à ses soldats, qu'ils hâtassent la victoire avant que l'autre consul qui accourait à leur secours fût arrivé, afin de ne partager leur gloire avec personne, il redoubla le courage de ses troupes, et mit les ennemis en fuite. C. Sulpicius Peticus fit presque la même chose contre les Gaulois ; et Marius lors de la guerre des Cimbres, envoya les valets se cacher derrière une montagne à la nuit, et leur donna quelques gens de guerre, et un bon capitaine pour les commander."

Eutrope, Abrégé de l'Histoire romaine, II, 9 : "Les Gaulois furent mis en fuite, et presque aussitôt vaincus encore par le dictateur C. Sulpitius. Peu de temps après, C. Martius vainquit les Toscans : il leur fit huit mille prisonniers, qui ornèrent son triomphe."

Tite-Live, Histoire romaine, VII, 12 : "En même temps le bruit d'une invasion gauloise grandissait de jour en jour. Mais, au milieu de tant d'alarmes, ce fut une consolation d'accorder la paix aux désirs des Latins ; ils offrirent, aux termes de leur ancien traité, suspendu depuis tant d'années, des troupes nombreuses, qu'on accepta : ce secours fortifia la puissance romaine, et l'aida à porter plus légèrement la nouvelle de l'arrivée des Gaulois à Préneste, et de leur halte aux environs de Pédum. On s'empressa de nommer un dictateur, C. Sulpicius ; le consul C. Plautius, fut mandé pour cette élection : un maître de cavalerie, M. Valerius, fut adjoint au dictateur. Ces chefs, à la tête des plus vaillants soldats, choisis dans les deux armées consulaires, marchèrent contre les Gaulois. La guerre se prolongea plus que n'eussent désiré les deux partis: d'abord les Gaulois seuls aspiraient au combat: et bientôt le soldat romain, impatient de prendre les armes et d'en venir aux mains, surpassa même la fougue des Gaulois : mais le dictateur n'était point tenté, quand rien ne l'exigeait, de se hasarder contre un ennemi que le temps épuiserait chaque jour, sur cette terre étrangère où nulle réserve de vivres, nul retranchement ne protégeait son séjour : d'ailleurs des âmes et des corps, dont un premier élan fait la force, s'énerveraient du moindre délai. Dans cette vue, le dictateur traînait la guerre en longueur; il avait menacé d'un châtiment sévère celui qui sans ordre combattrait l'ennemi. Les soldats ne pouvaient souffrir cette défense : ils murmuraient entre eux, dans les postes et les corps de garde, contre le dictateur ; parfois même ils attaquaient l'ordre entier des patriciens, qui n'avait point remis à des consuls la conduite de cette guerre. " On a choisi là un beau général, un chef unique, qui s'imagine, à rien faire, que la victoire s'en va lui tomber du ciel dans les bras ". On répéta bientôt publiquement ces propos, et de plus hardis encore : " Ou ils combattront en dépit du général, ou ils retourneront tous à Rome ". Les centurions se joignent aux soldats, et déjà ce ne sont plus quelques murmures de groupes isolés : mille clameurs éclatent et se confondent sur la place d'armes, devant la tente du dictateur ; la foule croît et grandit comme une assemblée solennelle ; de toutes parts on crie: "Il faut aller à l'instant auprès du dictateur ; Sextus Tullius portera la parole au nom de l'armée, et d'une manière digne de son courage".

Tite-Live, Histoire romaine, VII, 14 : "Pendant cet entretien, un Gaulois enlevait des chevaux qui paissaient d'aventure hors du retranchement; deux soldats romains les reprirent. Les Gaulois leur lancent des pierres : alors du poste romain un cri s'élève ; de part et d'autre on accourt ; et l'affaire allait devenir générale, si les centurions n'eussent promptement séparé les combattants. C'était là une preuve que Tullius avait dit vrai au dictateur ; l'affaire n'admettait plus de retards : on annonça que le lendemain on livrerait bataille. Néanmoins le dictateur, qui venait au combat plus sûr de l'ardeur que des forces de ses soldats, cherche en lui-même tous les moyens de jeter la terreur au sein de l'ennemi. Son esprit habile imagine un expédient neuf, dont plusieurs généraux depuis, romains et étrangers, quelques-uns même de nos jours, ont profité, il fait enlever les bâts aux mulets, ne leur laisse que des housses pendantes, et les fait monter par des muletiers qu'il décore des armes prises à l'ennemi ou de celles des malades. Il en équipe ainsi mille environ, leur adjoint cent cavaliers, avec ordre de gravir pendant la nuit les hauteurs qui dominent le camp, de se cacher dans les bois, et de n'en point sortir sans en avoir reçu de lui le signal. Lui, au point du jour, étendit exprès sa ligne au pied des montagnes, afin que l'ennemi prît position en face de ces hauteurs, où il avait dressé le vain appareil de cet épouvantail, qui lui servit plus en quelque sorte que ses véritables forces. Les chefs gaulois croyaient d'abord que les Romains ne descendraient point dans la plaine ; mais les voyant tout à coup se mouvoir, ils s'élancent, avides de combattre, et la lutte s'engage avant que les chefs aient donné le signal."

Tite-Live, Histoire romaine, VII, 15 : "Les Gaulois assaillirent plus vivement l'aile droite: on n'aurait pu leur tenir tête; mais le dictateur se trouvait là : il appelle Sex. Tullius par son nom, lui fait honte et lui demande : " Est-ce ainsi que les soldats devaient combattre? est-ce là ce qu'il a promis ? Où sont ces cris pour réclamer des armes ? ces menaces de livrer bataille sans l'ordre du général ? Le général, le voici qui les appelle à haute voix au combat, et qui s'avance armé à la tête des enseignes. Oseront-ils au moins le suivre, eux qui voulaient le conduire, eux si braves au camp, si peureux dans l'action ! " Il disait vrai ; ils l'entendent ; la pudeur les aiguillonne ; ils se jettent au-devant des traits ennemis : leur esprit égaré oubliait le péril. Cet assaut presque insensé ébranle d'abord les Gaulois ; la cavalerie arrive ensuite et les met en déroute. Le dictateur, voyant les ennemis battus de ce côté, passe avec les enseignes à l'aile gauche, où ils se ralliaient en grand nombre, et donne aux Romains placés sur les hauteurs le signal convenu. De ce point aussi un nouveau cri s'élève, une troupe s'avance sur les flancs de la montagne ; on la voit marcher au camp des Gaulois, qui, tremblant d'être coupés, cessent de combattre et regagnent leur camp dans une course désordonnée. Là, ils rencontrent M. Valerius, maître de la cavalerie, qui, depuis la défaite de l'aile droite, manoeuvrait en avant des retranchements ennemis ; ils tournent leur fuite alors vers les montagnes et les forêts ; plusieurs y furent reçus par les muletiers, par ces cavaliers de trompeuse apparence ; et de tous ceux que la peur entraîna ainsi dans les bois, il se fit un carnage atroce, longtemps encore après le combat."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

  • Autres fiches en rapport

    Attention
    Ceci est une ancienne version de l'encyclopédie de l'arbre celtique.
    Les liens ci-dessous, vous améneront vers la nouvelle version,
    complétement "relookée" intégrant une navigation plus aisée.


    Abrégé de l'Histoire romaine [Eutrope] [ ouvrages antiques & anciens ]
    Célébration du triomphe de Caius Sulpicius Peticus [7 mai -358] [ Victoire remportée par le dictateur Caius Sulpicius Peticus sur les Gaulois [-358] ]
    Eutrope [ auteurs antiques et anciens ]
    Fasti Triumphales Capitolini (Fastes triomphaux capitolins) (Les) [ Les Fasti Triumphales (Fastes triomphaux) ]
    Gaulois investissent le sud du Latium et menacent Rome [-359:-358] (Les) [ Les Celtes en Italie (Gaule Cisalpine) ]
    Histoire romaine [Tite-Live] [ ouvrages antiques & anciens ]
    Tite-Live [ auteurs antiques et anciens ]
    Liens thématiques
    Célébration du triomphe de Caius Sulpicius Peticus [7 mai -358]
    Navigation
    Vers le niveau supérieurCeltes en Italie (Gaule Cisalpine) (Les)
    Vers la fiche précédenteGaulois investissent le sud du Latium et menacent Rome [-359:-358] (Les)
    Vers la fiche suivantenouvelle expédition gauloise menace Rome [-350:-349] (Une)
     Rechercher:   (N.B. : Eviter les pluriels)


     Hyper thème:  


    Retour à la page Celtes dans l



    Haut de page


    www.arbre-celtique.com
    Accueil | Forum | Livre d'or | Recommander | Lettre d'information | Infos Légales | Contact 


    IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
    Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2024 - Tous droits réservés - Dépôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)