Aquitains écrasent l'armée de Lucius Manlius [-78]

Les Aquitains écrasent l'armée de Lucius Manlius [-78]

Les Aquitains écrasent l'armée de Lucius Manlius (78 av. J.-C.)

En 78 av. J.-C., Lucius Manlius, le proconsul de Gaule transalpine, fut envoyé en Hispanie ultérieure, pour secourir le proconsul Quintus Caecilius Metellus Pius. Cette initiative ne fut aucunement couronnée de succès, puisque Lucius Manlius fut vaincu par Quintus Sertorius, et contraint de se replier en Gaule à travers les Pyrénées. Ce choix ne fut pas moins funeste, car d'après César, les Aquitains surprirent son armée et la vainquirent. Le bilan de cette attaque fut lourd, puisque lieutenant consulaire Lucius Valerius Praeconius fut tué, tandis que Lucius Manlius fut contraint de fuir en abandonnant ses bagages (Guerre des Gaules, III, 20). Tout porte à croire que les Aquitains, alors libres, avaient pris le parti de Quintus Sertorius, comme semble le suggérer un autre passage de l'oeuvre de César. En effet, évoquant la coalition des Aquitains contre Publius Licinius Crassus (56 av. J.-C.), il indique que ces derniers mirent à leur tête des chefs venus d'Hispanie citérieure, aguerris aux combats contre les Romains, après avoir servi dans les rangs de Quintus Sertorius (Guerre des Gaules, III, 23).

César, Guerre des Gaules, III, 20 : "Presque à la même époque, P. Crassus était arrivé dans l'Aquitaine, pays qui, à raison de son étendue et de sa population, peut être estimé, comme nous l'avons dit, le tiers de la Gaule. Songeant qu'il aurait à faire la guerre dans les mêmes lieux où, peu d'années auparavant, le lieutenant L. Valérius Préconinus avait été vaincu et tué, et d'où le proconsul Manlius avait été chassé après avoir perdu ses bagages, il crut qu'il ne pouvait déployer trop d'activité."

César, Guerre des Gaules, III, 23 : "Ils députent aussi vers les états de l'Espagne citérieure, voisins de l'Aquitaine, pour qu'on leur envoie de là des secours et des chefs. À leur arrivée, pleins de confiance dans leur nombre, ils disposent tout pour la guerre. Ils mettent à leur tête ceux qui avaient longtemps servi sous Q. Sertorius et qui passaient pour très habiles dans l'art militaire."

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