Des Boïens de Pannonie sont mentionnés assiégeant entre 60 et 59 av. J.-C., la ville de Noreia dans le Norique. Une délégation des Helvètes les invita à participer à la migration vers la Gaule en 58 av J.-C. Trente-deux mille d'entre eux acceptèrent et se joignirent aux Helvètes. La confédération de peuples soulevés par les Helvètes (Tulinges, Latobices, Rauraques, Boiens) fut anéantie par César, près de Bibracte, sur le territoire des Eduens. César renvoya certaines de ces peuplades sur leurs terres d'origine, mais installa les Boiens sur le territoire des Eduens, à la demande de ces derniers.
Jules César, La guerre des gaules, I, 5 : "Ils persuadent aux Rauraques, aux Tulinges et aux Latobices, leurs voisins, de livrer aux flammes leurs villes et leurs bourgs, et de partir avec eux. Ils associent à leur projet et s'adjoignent les Boïens qui s'étaient établis au-delà du Rhin, dans le Norique, après avoir pris Noreia".
Jules César, La guerre des gaules, I, 28 : "À la demande des Héduens, les Boïens reçurent, à cause de leur grande réputation de valeur, la permission de s'établir sur leur propre territoire ; on leur donna des terres, et ils partagèrent plus tard les droits et la liberté des Héduens eux-mêmes.".
Leur capitale était Gorgobina, ville de localisation incertaine (Voir "Gorgobina (Sancerre)"). Gorgobina a été le sujet de nombreuses controverses, pas moins d'une trentaine de localités revendiquent être sur son emplacement : Bué (Cher), Buy (Nièvre), Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire), Chantenay (Nièvre), Entrains (Nièvre), Geugnon (Saône-et-Loire), La Guerche (Cher), Moulin (Allier), Sainte-Parize-le-Chatel (Nièvre), Sancerre (Cher)? L'emplacement même du territoire des Boiens est énigmatique. Il a été longtemps localisé entre la Loire et l'Allier sans réelle preuve.
Vercingétorix assiégea Gorgobina en 52 av J.-C., mais lèvera le siège en se portant à la rencontre de Jules Cèsar qui approchait. Etant l'un des plus petits peuples gaulois, ils eurent du mal à fournir en blè les légions de César qui assiégeaient Avaricum. On leur demandera de fournir mille hommes à l'armée de la coalition en 52 av J.-C.
Les Boïens se soulèveront en 69 après J.-C. avec Mariccus (voir: La révolte de Marricus et des Boïens).
Sources
• V. Kruta, (2000) - Les Celtes - Histoire et dictionnaire. Des origines à la Romanisation et au Christianisme, Laffont, Paris, 1005p.
• Julien Quiret pour l'Arbre Celtique
• Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique