Petit peuple client des Arvernes. Leur nom est resté dans celui du "Velay". En 52 avant J.-C., Jules César installe ses légions chez les Helviens pour faire face aux Arvernes (en fait les Vellaves sont entre les deux) (Jules César, La guerre des gaules, VII, 8), en plein hiver les neiges des Cevennes lui interdisent le passage, mais il finira au prix de grands efforts par passer. Un peu plus tard, Vercingétorix envoie Eporédorix chez les Allobroges, les Rutènes et les Cadurques chez les Volques Arécomiques. Et "les peuples arvernes de la frontière" chez les Helviens (Jules César, La guerre des gaules, VII, 64), César ne cite pas le nom des Vellaves, mais vu la position géographique de ceux-ci (voir la carte), il est fort probable que les Vellaves en faisaient partie. Ils fournirent un contingent qui faisait partie des trente-cinq milles hommes fournis par les Arvernes à l'armée de coalition gauloise (Jules César, La guerre des gaules, VII, 75). En 16 avant J.-C., leur civitas sera rattachée à la grande Aquitaine par Auguste (Strabon, Géographie, IV, 2, 2). Leur capitale était Ruessio, aujourd'hui Saint-Paulien, mais sera remplacée à l'époque gallo-romaine par Anicium (Le Puy-en-Velay). Ils avaient pour peuples voisins, les Segusiaves, les Allobroges, les Segovellaunes, les Helviens, les Gabales et les Arvernes. J. Lacroix dans Les noms d'origine gauloise, la Gaule des combats, traduit leur nom par : ceux qui dominent. Malheureusement sans fournir d'explication.
Carte: Extrait de la carte des civitates gallo-romaines d'après le 3ème de couverture de la collection des Cartes archéologiques de la Gaule, dirigée par M. Provost, in Les peuples gaulois de Stephan Fichtl, 2004.
Jules César, La guerre des gaules, VII, 8: "César part chez les Helviens. Les Cévennes, qui forment barrière entre les Helviens et les Arvernes [en fait les Vellaves sont entre les deux], étaient en cette saison, à l'époque la plus rude de l'année, couvertes d'une neige très haute qui interdisait le passage [...]"
Jules César, La guerre des gaules, VII, 64: "Il confie cette troupe au frère d'Eporédorix et lui commande d'attaquer les Allobroges. De l'autre côté, il lance les Gabales et les tribus arvernes de la frontière [les Vellaves en font probablement partie] contre les Helviens, et envoie les Rutènes et les Cadurques ravager le pays des Volques Arécomiques."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 75: "On demande aux Héduens et à leurs clients, Ségusiaves, Ambivarètes, Aulerques Brannovices, Blannovii, trente-cinq mille hommes ; un chiffre égal aux Arvernes, auxquels on joint les Eleutètes, les Cadurques, les Gabales, les Vellavii, qui sont, par longue tradition, leurs vassaux [...]"
Strabon, Géographie, IV, 2, 2: "Voici, maintenant, quels sont les peuples compris entre le Garounas et le Liger qui ont été, avons-nous dit, annexés à l'Aquitaine : les Éduens, d'abord, dont le territoire commence à partir du Rhône; immédiatement après les Éduens, les Vellaves, qui faisaient partie naguère de la nation des Arvernes, mais qui, aujourd'hui, sont indépendants; puis les Arvernes eux-mêmes, les Lémovices et les Pétrocoriens, auxquels il faut ajouter les Nitiobriges, les Cadurques et les Bituriges-Cubes;"
C.I.L. 13, 01576: [D(IS) M(ANIBVS)] [SE]X[T]I DONNI PRISC[IANI?] VELLAVI OMNIBVS OF[FICII] S CIVILIBVS IN CIVITA[TE] SVA FVNCTO A(DLECTORI) FERRAR[IA]RVM G(AIVS) IVL(IVS) PATERNVS AMI[C]VS SIBIQVE VI(V)VS DE PROPRI[O] PONENDVM CVRAVIT ET S(VB) A(SCIA) D(EDICAVIT)
C.I.L. 13, 01591: ETRVSCILLAE AVG(VSTAE) CONIVG(I) AVG(VSTI) N(OSTRI) CIVITAS VELLAVOR(VM) LIBERA
C.I.L. 13, 01614: [FVRIAE SABINIAE TRANQVILLINAE AVG(VSTAE)] [C]ONIVGI IMP(ERATORIS) D(OMINI) N(OSTRI) MARCI ANTONI GORDIANI AVG(VSTI) CIVITAS VELLAVORVM LIBERA