Au printemps 53 avant J.-C., Jules César convoque l'assemblée de la Gaule. Les Sénons, les Carnutes et les Trévires ne s'y présentent pas. César se doutant que la révolte couvait dans ces peuples, déplace l'assemblée à Lutèce (Paris) très proche du territoire sénon, et à la tête de ses légions se rend chez les Sénons (Jules César, La guerre des gaules, VI, 3). A l'annonce de son arrivée, le Sénon Acco qui était à l'initiative de la révolte des Sénons, et de leurs voisins les Carnutes, ordonne à la population de se réfugier dans les places fortes. Mais il est trop tard, César est déjà là. Les Sénons tentent de négocier, et grâce à l'intervention des Eduens qui étaient leurs amis, César n'exige d'eux que la remise de cent otages dont très probablement Acco, qu'il confie à la garde des Eduens. Les Carnutes grâce à l'intervention des Rèmes auront le droit au même traitement. Le calme rétablit, César retourne à Lutèce poursuivre l'assemblée de la Gaule (Jules César, La guerre des gaules, VI, 4). Mais Jules César n'a pas vraiment pardonné, quelques temps plus tard, à Durocorturum (Reims), il fera juger et exécuter Acco (voir: L'exécution d'Acco).
César, Guerre des Gaules, VI, 3 :"[...] Aux premiers jours du printemps, il convoqua, selon la règle qu'il avait établie, l'assemblée de la Gaule ; tous y vinrent sauf les Sénons, les Carnutes et les Trévires ; il interpréta cette abstention comme le début de la révolte ouverte, et, pour faire voir qu'il subordonnait tout à sa répression, il transporte l'assemblée à Lutèce, ville des Parisii. Ce peuple était limitrophe des Sénons, et jadis il s'était uni à eux en un seul État ; mais il paraissait être resté étranger au complot. César annonce sa résolution du haut de son tribunal et le même jour il part avec ses légions pour le pays des Sénons, qu'il gagne à marches forcées."
César, Guerre des Gaules, VI, 4 :"A la nouvelle de son approche, Acco, qui était l'instigateur de la révolte, ordonne que les populations se rassemblent dans les places fortes. La mesure était en cours d'exécution quand on annonce que les Romains sont là. Les Sénons ne peuvent faire autrement que de renoncer à leur projet et d'envoyer des députés à César pour tâcher de le fléchir ; les Héduens, qui étaient depuis longtemps leurs protecteurs, les introduisent. Volontiers César, à la prière des Héduens, leur pardonne et accepte leurs excuses, car il estimait que la saison d'été n'était pas faite pour mener des enquêtes, mais devait être réservée à la guerre qui était tout près d'éclater. Il exige cent otages, et en confie la garde aux Héduens. Les Carnutes lui envoient aussi chez les Sénons députés et otages ; ils font plaider leur cause par les Rèmes, dont ils étaient les clients, et obtiennent semblable réponse. César va achever la session de l'assemblée ; il commande aux cités de lui fournir des cavaliers."