http://forum.arbre-celtique.com

Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique

Vers le contenu


Recherche avancée

  • Menu
  •  Index du forum Index
     FAQ FAQ
     M’enregistrer M’enregistrer
     Se connecter Connexion
  • Liens
  •   L'Arbre Celtique
      L'encyclopédie
      Forum
      Charte du forum
      Le livre d'or
      Le Bénévole
      Le Troll
  • Annonces

  • Gaule
    Orient
    Express
  • Publicités
  • Recherche Google
  •  Google

  • Index du forum ‹ La civilisation celtique antique ‹ Histoire / Archéologie
  • Modifier la taille de la police
  • Imprimer le sujet
  • FAQ
  • M’enregistrer
  • Se connecter

Chiens de Guerre

Déposez vos questions/remarques sur ce forum consacré aux connaissances actuelles concernant les Celtes...

Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

Répondre
52 messages • Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4

Chiens de Guerre

Messagede Agraes » Dim 18 Juil, 2004 12:43

Je voudrai savoir s'il existe des preuves concernant l'utilisation de chiens de guerre par les Celtes ou par d'autres peuples voisins, ou s'il s'agit d'une pure invention.
http://letavia.canalblog.com
Letavia - Troupe de reconstitution des Bretons armoricains aux alentours de l'an 500.

Benjamin Franckaert (Agraes/Morcant)
Avatar de l’utilisateur
Agraes
Membre actif
 
Messages: 686
Inscription: Jeu 26 Fév, 2004 21:57
Localisation: Brest
  • Site Internet
Haut

Messagede Marc'heg an Avel » Mar 20 Juil, 2004 14:10

Salut Afraes,

Je ne peux pas répondre directement à ta question, mais je peux tout de même rappeler qu'il est donné comme étymologie, par certains auteurs, à Maelgon (Gwynedd) :

- mael = grand
- kon = chien, sous entendu chien tueur; en anglais : hound, chien de chasse.

Donc, s'il est présent dans la symbolique de noms de personnes, c'est que la réalité n'est pas loin. Sinon, comment expliquer alors cette symbolique ?

N'est pas Grand Con qui veut ! :D

JC Even :)
"Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".

Hugues de Saint-Victor.
Marc'heg an Avel
Membre sanctionné
 
Messages: 4603
Inscription: Sam 30 Nov, 2002 13:12
Localisation: Bretagne / Trégor
  • Site Internet
Haut

Messagede Pierre » Mar 20 Juil, 2004 15:49

Salut Jean-Claude,

Et ce genre de prénom est courant:

Conaire, Conall, Conri, Cuan, Curoi, Gorgon, Gourgi, Konogan, Tangi, etc...


Ce qui est étonnant, c'est que "Kon" a le sens de "chien", mais aussi de "guerrier". Pourquoi cette homonymie?


@+Pierre
Avatar de l’utilisateur
Pierre
Administrateur
 
Messages: 6363
Inscription: Sam 30 Nov, 2002 2:13
Localisation: Pas de Calais
Haut

Cuchulinn

Messagede Wolfetone » Jeu 22 Juil, 2004 10:06

Salut

En fait ce n'est pas une réponse directe mais je voulais rajouter à la réflexion générale l'origine du nom de Cuchulinn qui repri le nom du chien de Cullan tué par le fils de Conor qui allait devenir " le petit chien du forgeron" dit Cuchuinn (chuchulain....comme vous voulez !).

Bref tous ça pour mettre en avant l'évidence suivante : Le combattant le plus valeureux qui n'ai jamais existé :wink: portait le nom d'un chien, Est-ce un hazard :?: :?:

Bon vent et A +
"Dans l'imagination, il y a une révélation du Moi à lui-même."

WILLIAM BUTLER YEATS
Avatar de l’utilisateur
Wolfetone
 
Messages: 37
Inscription: Mar 13 Juil, 2004 13:02
Localisation: Ile De France
  • Site Internet
Haut

Messagede Marc'heg an Avel » Jeu 22 Juil, 2004 10:59

Réponse à Pierre,

Pour les noms que tu cites, je crois qu'il faut réouvrir les dictionnaires d'étymologie concernant les mots anglais : King , et allemand : Koenig = roi.

J'ai déjà eu l'occasion d'en débattra à propos du nom de CUNOBELINOS, roi breton des Trinobantes, ainsi que de la racine du mot français : Noble.

Il semble qu'il y ait une confusion rentre plusieurs racines, dont *Ken- = roi, prince, et Kon = chien.

JCE :)
"Apprends tout et tu verras que rien n'est superflu".

Hugues de Saint-Victor.
Marc'heg an Avel
Membre sanctionné
 
Messages: 4603
Inscription: Sam 30 Nov, 2002 13:12
Localisation: Bretagne / Trégor
  • Site Internet
Haut

Messagede suede » Ven 23 Juil, 2004 15:45

Il est vrai qu'il est mentionné souvent par des auteurs antiques que des peuples de la Gaule étaient accompagnés à la guerre par leurs chiens. Il faudrait que je relise la "Guerre des Gaules", mais il me semble que César lui-même en mentionne l'existence.
Voyez ceci, ce sont tous mes ancêtres qui sont assis et me regardent;
Et voilà qu'ils m'appellent à eux, et me demandent de prendre place à leurs côtés;
Dans le Royaume de Wallhällä, là où les braves résident à jamais!
Avatar de l’utilisateur
suede
 
Messages: 19
Inscription: Ven 23 Juil, 2004 0:17
Localisation: Roubaix, Nord (59), Flandre
  • Site Internet
Haut

Messagede Agraes » Mer 28 Juil, 2004 14:39

Ok pour ce qui concercerne la symbolique du guerrier à travers la foule de noms celtes portant un Kon ou un Ky.
Il faudra que je me procure un César ou un Tite-live pour vérifier ce qui l'en est niveau utilisation de meutes de chiens de guerre.
http://letavia.canalblog.com
Letavia - Troupe de reconstitution des Bretons armoricains aux alentours de l'an 500.

Benjamin Franckaert (Agraes/Morcant)
Avatar de l’utilisateur
Agraes
Membre actif
 
Messages: 686
Inscription: Jeu 26 Fév, 2004 21:57
Localisation: Brest
  • Site Internet
Haut

Ouah ouah !

Messagede Adcanaunos » Mer 28 Juil, 2004 18:35

Un exemple parmi d'autres :
La meute de chiens de guerre du roi arverne Bituit, défait par les Romains en 121 av. J.-C.

P. ex. Strabon, Hist. Rom. IV, 12 :
"Sur le refus des Allobroges, ils envoyèrent une expédition commandée par Cneius Domitius. Au moment où le général quittait le territoire des Salyens, un ambassadeur de Bituit, roi des Allobroges [en réalité, des Arvernes], en somptueux équipage, vint au devant de lui :
il était escorté de gardes richement vêtus et de chiens.
Les barbares en ces contrées ont aussi une garde de chiens.
Un poète suivait, qui dans une poésie barbare chantait le roi Bituit, puis les Allobroges, puis l'ambassadeur lui-même, leur naissance, leur courage et leurs richesses ; c'est même pour cela surtout que parmi les ambassadeurs ceux qui sont illustres emmènent avec eux des gens de cette sorte. Celui-ci demanda grâce pour les chefs des Salyens, mais sans rien obtenir."
(Traduction E. Cougny 1878-1892, 26-29)

Il ne s'agit pas d'un simple topos littéraire : certains deniers romains frappés en commémoration de leur victoire figurent Bituit en compagnie d'un chien.

Ce personnage historique est présenté par Posidonios d'Apamée comme le "fils de Luern" : du chien au renard ("louernos"), il n'y a qu'un pas (de loup ?).

A rapprocher, peut-être, du nombre particulièrement élevé de crânes de chiens et de restes de canidés sur le sanctuaire de Corent, contemporain des règnes de Luern et de Bituit, qui a conservé la trace de leurs fastueux festins dont Posidonios se fait l'écho.

Dernier indice : une monnaie frappée sur le sanctuaire porte la légende ADCANAUNOS (votre serviteur virtuel), autre chef gaulois dont le nom signifie littéralement... "Proche de ses chiens" (cf. latin "ad canibus")

A ce sujet, je prépare un petit article dont je vous donnerai la référence, dès qu'il sera paru.

A +[/i]
Avatar de l’utilisateur
Adcanaunos
Membre actif
 
Messages: 419
Inscription: Dim 18 Jan, 2004 21:51
Localisation: Lyon
  • Site Internet
Haut

Messagede ejds » Mar 08 Nov, 2005 11:47

Chiens de guerre, chiens de garde ou de chasse …

Vers 400 ans ap JC, un épisode de la vie de Saint Patrick indique que prisonnier en Irlande et devenu esclave, le jeune homme parvint à s’enfuir sur un bateau qui allait vendre en Gaule des chiens de chasse.
Il y trouva un littoral et un arrière-pays désert : :shock::shock:

History of the Irish Wolfhound

http://www.irishwolfhounds.org/history.htm

e.
Avatar de l’utilisateur
ejds
Membre actif
 
Messages: 1724
Inscription: Dim 06 Avr, 2003 13:52
Haut

Messagede Orgenomeskos » Sam 26 Nov, 2005 17:51

Un passage éventuel dans Pline...

Pline, Histoire naturelle, VIII, 61

Les Indiens font couvrir les chiennes par des tigres, et pour cela ils les attachent dans les bois quand elles sont en chaleur. Ils regardent la première et la seconde génération comme trop féroces; ils ne dressent que la troisième. Les Gaulois en font autant avec les loups. Leurs meutes ont pour chef et pour guide un chien né de ce commerce; la meute l'accompagne à la chasse, et lui obéit ; ces animaux connaissent, en effet, entre eux la subordination.
Avatar de l’utilisateur
Orgenomeskos
Membre actif
 
Messages: 808
Inscription: Sam 18 Sep, 2004 23:14
Localisation: Paris
Haut

Messagede ejds » Dim 27 Nov, 2005 13:54

Des chiennes et des tigres !? Oppien aussi ... :shock: :?

OPPIEN
LA CHASSE I

http://remacle.org/bloodwolf/poetes/fal ... chasse.htm

Les races des chiens sont innombrables ; je vais néanmoins décrire la forme et la beauté de quelques-unes.

(61) Un beau chien doit avoir le corps nerveux et allongé, la tête médiocre, légère, ornée de grands yeux dans lesquels brillent des prunelles d'un bleu tendre. Sa gueule largement fendue est armée de fortes dents, ses oreilles sont courtes et revêtues d'une peau délicate. Il a le cou long, la poitrine large et fournie, les pattes de devant plus courtes que les autres, montées sur un tibia long et droit. Il lui faut de larges omoplates, les côtes des flancs arquées, des reins charnus sans être gras, et d'où jaillit une queue rude, épaisse, nerveuse et garnie de longs poils. Tels sont les chiens que l'on destine aux longues courses et à poursuivre les chevreuils, les cerfs et les lièvres rapides.

(62) Il en est d'autres dont un courage martial est l'apanage. Ils attaquent les taureaux, s'élancent sur les sangliers impétueux et leur donnent le trépas. Pleins de confiance en leurs propres forces, ils ne redoutent pas même les lions, leurs souverains. Une taille énorme les fait ressembler à des collines élevées. Ils ont le museau aplati et de vastes sourcils qui retombant sur les yeux leur donnent un air terrible. De brillantes prunelles étincellent dans leurs yeux enflammés. Leur corps robuste est revêtu d'un poil épais et présente un large dos. Ils ne sont pas légers à la course, mais leur courage est extrême, leur force ne saurait s'exprimer, et leur valeur indomptable ne redoute aucun danger.

Formez à la chasse ces chiens belliqueux, ils poursuivent tous les monstres des forêts. Cependant la couleur blanche ou bleue annonce en eux de mauvaises qualités. Les chiens de ce poil ne sont pas capables de supporter longtemps l'ardeur du soleil ni la rigueur des frimas. L'on doit préférer à tous les autres ceux qui par la couleur ou la forme ressemblent aux bêtes cruelles, aux loups meurtriers des brebis, aux tigres aussi légers que les zéphyrs, aux renards, aux panthères. Tous ceux qui portent la couleur de Cérès et du froment sont à la fois robustes et prompts à la course.


(61) Un beau chien. Il semble qu'Oppien n'ait fait ici que mettre en vers la description que Xénophon fait du chien courant (p. 570, ligne 41.) Je vais la traduire afin qu'on puisse la comparer à celle de notre poète et faciliter en même temps l'intelligence de ce morceau, que le traducteur latin a singulièrement défiguré : "il faut d'abord au chien une tête longue, mais légère, camuse, nerveuse, et dont les muscles soient fortement prononcés dans la partie inférieure du front. Ses yeux doivent être noirs et brillants, son front sera large et grand, la séparation des sourcils profonde ; que ses oreilles soient petites, unies et minces à leur extrémité ; qu'il ait un cou long, flexible, arrondi, une poitrine large et fournie à l'endroit où elle quitte les épaules, les omoplates peu distantes ; à l'égard des pattes, celles de devant courtes, droites, arrondies et nerveuses ; que les jointures en soient saillantes ; les côtes doivent être peu rentrées et tournées obliquement à leur extrémité ; ses reins peu charnus ne seront ni trop longs ni trop courts, mais entre deux ; les flancs ne doivent être ni gras ni desséchés, les cuisses seront arrondies et charnues par derrière, bien ouvertes en haut, en dedans elles joindront les flancs." Xénophon veut encore aux chiens une queue droite qui batte sur les cuisses, peu rude au toucher et dont le poil crie sous la main. C'est ainsi du moins que j'explique ces mots, ouras makras, orthas, liguras, mêriaias, mê sklêras. J'ai rassemblé dans mes notes latines d'autres descriptions que l'on peut encore comparer à celle-ci.

Des prunelles d'un bleu cendre. "Les yeux du chien, selon Arrien, ch. 4, doivent être grands, élevés, nets, brillants et d'un regard imposant. Les meilleurs sont ceux en qui l'on voit briller plus de feux et qui lancent des éclairs comme ceux des panthères, des lions et des lynx. Les yeux noirs n'ont que le second rang ; on peut placer au troisième les yeux bleus (ta charôpa), car ces yeux ne sont point un mauvais signe dans les chiens, surtout lorsqu'ils sont clairs et vifs." Arrien dit ensuite, au ch. 5, qu'il avait un chien dont les yeux étaient de cette couleur et qui avait d'excellentes qualités ; il était si vif à la course et si ardent à la chasse qu'il pouvait prendre quatre lièvres par jour. Ces grands talents, la douceur de son caractère et son attachement pour son maître lui ont mérité, au jugement de celui-ci, que son nom parvînt à la postérité, qui saura, dit-il, que Xénophon l'Athénien (véritable nom d'Arrien) avait une chienne appelée Hormé, d'une vitesse extrême, parfaitement instruite et consacrée aux dieux.

(62) Il en est d'autres. Ceux-ci nous sont connus sous le nom de dogues de forte race ou bouldogues, comme les appellent les Anglais, c'est-à-dire chiens à taureaux. Il est probable qu'Oppien indique ici la race des chiens d'Albanie et de l'Inde, célèbres dans l'Antiquité pour leur force et leur valeur. Élien dit de ces chiens, comme notre poète, qu'ils bravent toutes les bêtes féroces, combattent contre les lions, répondent à leurs rugissements en aboyant, soutiennent leur assaut, leur rendent morsure pour morsure, et sont quelquefois vaincus, quelquefois vainqueurs. Le même auteur dit encore qu'ils excellent à découvrir la trace des bêtes fauves, que les tigres s'accouplent avec eux, et qu'à la troisième génération, il en résulte des chiens assez doux pour être apprivoisés. Cette opinion fabuleuse se retrouve dans Aristote (Hist. an., liv. 8, ch. 38 ), mais ce philosophe ne la croyait pas. Strabon parle aussi de ces chiens de l'Inde, qui sont, dit-il (livre 15, p. 481), d'un courage et d'une force surprenants. Alexandre en reçut cent cinquante en présent de Sopilhès, roi d'Albanie. Il en fit combattre deux contre un lion, qu'ils vainquirent. Xénophon (Cynég. p. 570) recommande ces chiens pour chasser le sanglier.


OEUVRES D'OPPIEN
TRADUITES PAR M. BELIN DE BALLU.


e.
Avatar de l’utilisateur
ejds
Membre actif
 
Messages: 1724
Inscription: Dim 06 Avr, 2003 13:52
Haut

Messagede Gwalchafed » Dim 27 Nov, 2005 20:05

Ben si les accouplements avec les loups sont aussi sérieux que ceux avec les tigres, on peut faire une croix dessus. Je note aussi qu'ils ne parlent que de chasse...
_______________________________________
Gwalchafed
Avatar de l’utilisateur
Gwalchafed
Membre actif
 
Messages: 562
Inscription: Mer 05 Fév, 2003 18:24
  • Site Internet
Haut

Messagede ejds » Dim 27 Nov, 2005 22:25

De la chienne et du tigre, je ne sais, mais de la chienne et du loup, ou du chien et de la louve si : :shock: :shock:

HISTORIQUE

En 1955, on croisa à titre d'essai biologique le Berger allemand avec le loup des Carpates. Des essais montrèrent qu'il est possible d'obtenir et d'élever une descendance aussi bien par le croisement Loup/Chienne que Chien/Louve. En 1965, on élabora un projet d'élevage systématique de cette nouvelle race, sensée unir et tirer le meilleur parti possible des qualités avantageuses du loup et des aptitudes favorables du chien. Le standard de cette race a été accepté définitivement en 1999.

CARACTERE

Plein de tempérament, très actif, endurant, réceptif, rapide dans ses réactions, intrépide et courageux. Méfiant, mais n'attaquant pas sans raison valable. D'une fidélité exceptionnelle envers son maître, il a hérité du loup la réserve qu'il oppose aux étrangers. C'est un chien d'utilité polyvalent. Très jeune, il s'intégrera à une famille ou une meute de chiens. Ayant un très grand sens de la hiérarchie, il a besoin très tôt d'être confronté à son chef de meute, humain ou canin. Son éducation doit être ferme. Il est plutôt dominant avec ses congénères. Il est utile de rappeler que cette race récente est encore dans sa phase de construction et qu'il peut apparaître des sujets craintifs ou agressifs.

http://www.chien.com/Races/fiche_races_ ... php?id=163


e.
Avatar de l’utilisateur
ejds
Membre actif
 
Messages: 1724
Inscription: Dim 06 Avr, 2003 13:52
Haut

Messagede Gwalchafed » Lun 28 Nov, 2005 0:47

Chien et loup, c'est possible, maintenant ce que je voulais dire c'est que vu que notre vieil ami Pline est mal renseigné pour les Indiens, il se peut qu'il le soit aussi pour les Gaulois...
_______________________________________
Gwalchafed
Avatar de l’utilisateur
Gwalchafed
Membre actif
 
Messages: 562
Inscription: Mer 05 Fév, 2003 18:24
  • Site Internet
Haut

Messagede ejds » Lun 28 Nov, 2005 11:48

Guerre à mort aux loups ! :shock: :?

Oui, la peur ancestrale du loup.
Une histoire vivacement racontée et qui peut donner une idée de ce que pouvait représenter les chasses à courre du temps des Celtes.

A'hr bleu, a'hr bleiz! Y a pas, certains vont à la chasse comme d’autres vont à la guerre :

LA CHASSE AUX LOUPS À TRÉFANC

http://viaouest.com/cr-fr-30.html

Les loups terrorisaient les populations et la chasse aux loups constituait une expédition punitive où la joie de la chasse se mêlait à la crainte de la bête. En 1911, les habitants de Tréfanc près de Carhaix furent conviés à une meute au cours de laquelle on tua trois loups.

La meute de loup aux Rochers de Tréfranc demain à 8 heures. ' A peine cette promesse était-elle faite que le paysan s'en retourna, aussi vite que ses lourds sabots le lui permettaient, pour annoncer la bonne nouvelle dans les hameaux environnants. Pas un hameau ni une hutte à plusieurs lieues à la ronde qui ne connût le rendez-vous et ne répondît au cri du paysan : Guerre à mort aux loups! Pas un recoin qui n'envoyât un représentant hardi pour détruire le lâche voleur qui anciennement ou récemment avait rapiné à tour de rôle chez chacun et apporté à tous la misère ou la gêne.

Celui qui veut voir la population celte de la basse Bretagne dans sa rude simplicité naturelle, sauvage, non changée par le vernis de la civilisation moderne n'a qu'à aller à une chasse au loup. le paysan, dont le sang bout, par son costume, par ses actions, représente complètement l'aspect et le caractère de nos ancêtres. Vêtus d'un manteau de peau de bique, les membres inférieurs protégés par de la toile en forme de bragues spacieuses ou modelées sur les jambes, les pieds nus dans des gros sabots de bois garnis de paille, les cheveux bouclés et longs, comme s'ils n'avaient jamais connu les ciseaux ou le peigne, tombant par derrière sur leurs épaules, ils présentent l'aspect véritable des anciens Bretons.

Voyez-les en chasse, leur arme est un gourdin ou un épieu, s'ils ne sont pas assez riches pour avoir un fusil, et leur gibier est le loup! Son cri de A'hr bleu, a'hr bleu! n'a rien d'humain, quand le loup est lancé. Le but certainement est d'encourager les chiens et d'effrayer le loup; que le résultat soit meilleur pour ceci que pour cela, on peut en juger par le ton âpre et antimusical qui accompagne chaque coup de fusil. Il le pousse à travers ses dents et le son de A'hr bleu, a'hr bleiz! résonnant à travers les bois est suffisant pour terrifier le loup le plus courageux ; et si un étranger entend ces hurlements, il en reste impressionné pendant de longs jours.

[…]

On fit retirer les chiens; puis commença l'opération du chargement du loup sur le dos d'un cheval pour l'envoyer au maire de la commune, qui tient un registre et par son certificat permet au louvetier de toucher la prime du gouvernement. Mais ce ne fut pas une tâche aisée de contraindre le cheval, qui n'était pourtant qu'un maigre bidet de montagne, à supporter son fardeau. Il ne pouvait vaincre la terreur que lui inspirait son mortel ennemi, même gisant inanimé à ses pieds. Il se cabrait, renâclait, ruait et finalement se laissa tomber par terre. Mais alors, une demi-douzaine de Bretons sautèrent sur lui et lui fixèrent l'animal sur le dos, puis, le forcèrent à se relever. Il s'en alla alors tranquillement avec son fardeau. Il était alors midi. Nous avons pleinement le temps de tirer un autre loup, dit Saint-Prix. Il réussit à en tuer deux autres.

La vieille ville de Carhaix fut bruyante cette nuit-là; les trois loups, perchés sur les pauvres bêtes qui les avaient amenés avec tant de répugnance depuis le lieu de la bataille, furent promenés en triomphe dans les rues pleines de monde. Caractacus promené par les légions victorieuses de Claude à travers la cité de Rome n'inspira pas plus de joie aux habitants que n'en ressentit la population de Carhaix à la vue de ses ennemis inanimés. Hommes, femmes, enfants se pressaient en masse pour voir les fauves dont les ancêtres avaient maintenu les vieux comme les jeunes dans un état de perpétuelle terreur et qui, en dépit de toute précaution, avaient étranglé leurs chevaux, dévoré leurs moutons et même enlevé sous leurs yeux leurs chiens favoris.

DAVIES, Chasse aux loups et autres chasses en basse Bretagne, 1912.

e.
Avatar de l’utilisateur
ejds
Membre actif
 
Messages: 1724
Inscription: Dim 06 Avr, 2003 13:52
Haut

Suivante

Répondre
52 messages • Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4

Retourner vers Histoire / Archéologie

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 32 invités

  • Index du forum
  • L’équipe du forum • Supprimer les cookies du forum • Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB.biz


Accueil | Forum | Livre d'or | Infos Lègales | Contact 

IDDNSite protégé. Utilisation soumise à autorisationIDDN
Conception : Guillaume Roussel - Copyright © 1999/2009 - Tous droits rèservès - Dèpôts INPI / IDDN / CNIL(1006349) / SCAM(2006020105)