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La coiffure à la double feuille de gui

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Modérateurs: Pierre, Guillaume, Patrice

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76 messages • Page 4 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6

Messagede Muskull » Sam 12 Juil, 2008 16:48

bonjour,
Comme tout le monde n'a peut-être pas le dictionnaire de W. Kruta à porté de main, un petit condensé de l'article sur la "double feuille", somme toute assez long.
La double feuille est un des motifs symboliques fondamentaux de l'art celtique depuis sa phas initiale du V° siècle av J.C. Sa disposition particulière avec les pointes réunies, souvent par l'intermédiaire d'un élémént circulaire, suggère qu'il s'agit de la représentation du gui, une plante particulièrement vénérée par les celtes qui la considéraient comme l'un des avatars de l'Arbre de Vie.. Ainsi (ce motif) apparaît parfois à la place de la palmette entre deux gardiens monstrueux. Associé aussi à une divinité masculine qu'il encadre (voir Glauberg, Horoviky, Port à Binson, Reinheim, Schwarzenbach, Waldalgeiheim.).../...
Ainsi que le montre clairement les associations (de la double feuille avec d'autres motifs), c'est en effet une alternative, non seulement formelle mais certainement aussi thémathique, à la palmette.

Si la double feuille est la version celtique du symbole très ancien de la palmette, avatar de l'Arbre de vie dans les cultures du Sud mais voisines au V° siècle, il convient de comprendre ce que représente "vraiment" l'Arbre de vie dans ces sociétés anciennes. Ce symbole datant pour le moins du III° millénaire.
J'essayais d'en causer un peu sur le fil de Chartres mais sans beaucoup de succès. :(
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Messagede Charles » Jeu 31 Juil, 2008 21:42

:109:
Dernière édition par Charles le Lun 04 Aoû, 2008 0:24, édité 1 fois.
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Messagede Muskull » Ven 01 Aoû, 2008 9:43

Bonjour,
On ne peut réduire le sacrifice à un sens aussi restreint qui ne concerne qu'une forme sacrificielle.
Si l'on se réfère au texte de Pline ce point concernerait le sacrifice des 2 taureaux, le gui étant du domaine du "sacrifice partage"...
Extraits d'un article de Roger Bastide dans l'E.U.

" Les théories sur l’origine et l’évolution du sacrifice.
E. B. Tylor voit dans le sacrifice un don intéressé aux esprits: do ut des. Lorsque la croyance aux dieux succéda à celle des esprits, le don intéressé fit place à l’hommage sans espoir de retour. Plus tard enfin, au lieu de choses matérielles, on fit offrande à Dieu de ses sentiments: le sacrifice devint renoncement. Certes, dans le sacrifice, on donne et en même temps on reçoit, remarque G. Van der Leeuw, mais la formule do ut des ne fournit de cet échange de prestations qu’une caricature rationaliste. De plus, le sacrifice est toujours plus qu’un échange, car l’objet offert est détruit; et c’est cette destruction, ou immolation, qui apparaît essentielle."

" Avec W. R. Smith, on passe de l’antériorité du sacrifice-don à celle du sacrifice-communion. Le sacrifice primitif ne peut pas être un don, parce que le don suppose le sentiment de propriété et celui d’obligation envers les dieux, deux sentiments qui ne pouvaient exister, selon Smith, chez nos ancêtres nomades, car ils supposent la fixation au sol et l’avènement d’un sentiment religieux débarrassé de toute magie.
D’un autre côté, pour que le sacrifice pût devenir un don, il fallait que l’objet sacrifié n’eût pas un caractère religieux, que la victime animale fût seulement un animal, ce qui suppose une époque où les idées de tabou et de sacré avaient déjà perdu leur force.
Le sacrifice n’est donc pas une offrande pieuse. C’est un repas. Les dieux hébraïques comme les dieux d’Homère se repaissent de la fumée des viandes; les divinités souterraines boivent les libations qui s’enfoncent sous le sol. Mais, à côté de ces sacrifices où tout semble dévoré par les dieux, il y en a d’autres où ceux-ci ne mangent qu’une partie de la victime, le reste étant dévoré par les hommes. Ainsi se fondait la communion entre la divinité et les fidèles. "

" Certes, l’homme mange souvent une partie du sacrifice; cependant, remarque Oldenberg, il ne le fait pas nécessairement pour communier avec le dieu, mais parce que, le sacré étant passé dans la victime immolée, le sacrifiant s’incorpore un peu de la vertu mystique qui est en elle. Le sacrifice expiatoire peut difficilement s’expliquer à partir de la communion alimentaire: si l’on a fait passer les maux et les péchés de la communauté sur un animal avant de le tuer, comment le mangerait-on? Il communiquerait aux fidèles son impureté.

Plus récemment, Lévi-Strauss a montré que le sacrifice ne peut en aucune façon se comprendre à partir du totémisme, car le totémisme établit une liaison entre une espèce animale et un clan, alors que dans le sacrifice on peut substituer une chose à une autre, par exemple un fruit à un animal; le totémisme est fondé sur la discontinuité entre le sacré et le profane par l’intermédiaire de la victime, «le but du sacrifice étant précisément d’instaurer un rapport, qui n’est pas de ressemblance (comme dans le totémisme), mais de contiguïté». "

" Pour J. Frazer, les dieux primitifs étaient mortels comme les hommes; les Grecs montraient les tombeaux de Zeus et de Dionysos. Or le cours de la nature est suspendu à l’existence de ces hommes-dieux; leur décrépitude est le signe de la mort pour la végétation et pour les bêtes. Comme la vieillesse est inévitable, il n’y a qu’un moyen pour détourner le péril: le déicide, et le transfert des forces divines dans un corps plus jeune.
Les Mexicains choisissaient un de leurs captifs, l’adoraient comme un dieu pendant six mois, puis le tuaient, l’écorchaient, revêtaient de sa peau un nouveau captif, lequel représentait dès lors le nouveau dieu. En même temps, le dieu sacrifié emportait avec lui les maladies, les péchés, jouant le rôle de bouc émissaire.
Les cultes d’Attis, d’Osiris, de Déméter, avec leurs mythes de mort et de résurrection, prouvent l’antiquité de ce type de sacrifice dans le bassin européen lui-même. "
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Messagede Charles » Ven 01 Aoû, 2008 14:26

:109:
Dernière édition par Charles le Lun 04 Aoû, 2008 0:34, édité 1 fois.
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Messagede Muskull » Ven 01 Aoû, 2008 16:47

Tiens donc, René Girard...
Tu te dévoiles cher Charles. :wink:
Mais on ne saurais se confiner à son propos très intéressant.
Tout sacrifice n'est pas "expiatoire" et je me permet de rappeler la dimension du "partage" et même du Potlatch. ("La part maudite" de G. Bataille n'est pas sans intérêt à ce propos).
Avant les années 50 on considérait en général que les sacrifices "sémites" étaient expiatoires, prométhéens en quelque sorte. Ah ces grecs ! Il faut revoir les copies pour les sémites et les autres. :D
La cueillette du gui est-elle sacrifice ou l'aboutissement d'un sacrifice comme la "vision" serait l'aboutissement du rite de Soma ? Alliance et transmission après une ascèse ? Dumézil en parle dans ses derniers écrits...
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Messagede Muskull » Ven 01 Aoû, 2008 17:26

P.S.
Ce qu'a fait Girard dans l'anthropologie des religions est une revolution copernicienne, il a mis le soleil (la victime) à sa place et dès lors les mouvements des astres deviennent intelligibles, simplement, clairement, rationellement.

Rationnellement ? :lol:
Essayer de réduire les "abcès" de conscience religieuse au rationnel, Socrate l'avait tenté en tant que thérapeute. Il y a une immense dimension de l'humain qui n'est pas rationnalisable. L'humain n'est pas dissécable. :wink:
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Messagede Leukirix » Lun 01 Déc, 2008 13:37

Salut à tous,

Je reviens sur ce fil que j'ai relu en diagonal, l'info y est donc peut-être ou peut-être sur un autre fil... donc si c'est le cas, toutes mes excuses.
Il a bien été retrouvé au côté du défunt de glauberg une armature dont la restitution donne une coiffe identique à la coiffure de la célèbre statue...

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Ce qui confirme quelques idées que nous étions faites avec Sed lors de discussion de vives voix il me semble...
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Messagede Sedullos » Lun 01 Déc, 2008 16:50

Salut Franck,

Certaines coiffures, certains casques se voient systématiquement dénier
une fonction militaire pratique : on les juge trop excentriques et on les qualifie d'objets cultuels ou d'armes et accessoires de parade.

Or si on regarde près de chez nous dans le temps et dans l'espace, les uniformes des maréchaux de Napoléon ou les ailes des hussards polonais du XVIIème siècle ont vraiment été portés sur les champs de bataille.
Tout comme l'étendard dorsal, figurant un héron, l'a été par des chefs de la république de Tlaxcala combattant contre et ensuite avec Cortez pendant la conquête du Mexique dans les années 1520.
Jean-Paul Brethenoux. Sedullos Lemouico immi exobnos in catue ! ΣΕΔΟΥΛΛΟΣ (Graecum est, non legitur !)

"Honorer les dieux, ne pas faire le mal, s'exercer à la bravoure."
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Messagede Jacques » Lun 01 Déc, 2008 17:46

Leukirix a écrit:Salut à tous,

Je reviens sur ce fil que j'ai relu en diagonal, l'info y est donc peut-être ou peut-être sur un autre fil... donc si c'est le cas, toutes mes excuses.
Il a bien été retrouvé au côté du défunt de glauberg une armature dont la restitution donne une coiffe identique à la coiffure de la célèbre statue...


Salut Leukirix,

Serait-il possible d'avoir la page précédente, qui doit contenir le début de la description de la Blattkrone ?
Dernière édition par Jacques le Mar 02 Déc, 2008 20:03, édité 1 fois.
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Messagede Leukirix » Lun 01 Déc, 2008 19:11

Salut Jacques, pas de soucis je transmet ci dessous.

Salut Sed,
entièrement d'accords avec toi... le combat antique, pour ne parler que de lui, est un combat où l'on doit se voir et se reconnaître... pas de GPS, pas de portable, pas de radio...

Donc :

des enseignes, des casques visibles de loin, de la fanfare... Des dessins sur les boucliers et sans doute tout un tas de codes vestimentaires
insoupçonnés !

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Messagede DT » Lun 01 Déc, 2008 19:19

Salut à tous
Dans un combat, ce sont les yeux, puis les oreilles qui sont les premiers vaincus !
A+ :wink:
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Messagede Jacques » Lun 01 Déc, 2008 19:32

Leukirix a écrit:Salut Jacques, pas de soucis je transmet ci dessous.

Merci Leukirix,

Une lecture rapide avec ce qu'il me reste de ma connaissance de l'allemand montre un patient travail de compréhension des éléments trouvés, plus ou moins en miettes, jusqu'à la reconstruction proposée : passionnant.
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Messagede Leukirix » Mar 02 Déc, 2008 14:36

Et bien évidemment une publication de 2006 ! MGRRR ! :evil:
Si j'avais eu ça entre les mains pour mon bouquin, le gugus de la page 30 en aurait eut un sur la tête. :wink:
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Messagede Muskull » Mar 02 Déc, 2008 18:40

Bonsoir,
Glauberg c'est le V° siécle avant, période relativement pacifique.
Il s'agit d'une coiffure mortuaire, peut-être une distinction héroïque. Pour l'instant rien ne dit qu'elle était portée par un chef de son vivant...
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Messagede Leukirix » Mer 03 Déc, 2008 13:21

Rien ne dit non plus qu'elle ne l'était pas... Et puis il serait surprenant que ce type de coiffe prenne place dans la tombe à côté de la tête et non dessus, si il s'agit d'un objet simplement mortuaire !?
Le 5e av J.C. est loin d'être une période pacifique... il suffit de voir la diffusion de l'armement à cette époque, notamment dans le sud pour s'en rendre compte. En outre il convient de regarder l'évolution rapide de cet armement, la stabilité est indicateur de tranquillité, l'évolution de l'armement à cette époque nous indique le contraire !

Enfin, je ne comprend pas l'allemand donc peut -être que la réflexion qui va suivre est déjà infirmée par l'article ci dessus, Mais pourquoi pas une armature pour y enrouler les cheveux, cela donnerait quelque chose d'un peu proche, ne riez pas :oops: , de la coiffure de Vlad Tepes dans le "Dracula" de Coppola...
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