Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XXVII, 4 :"Lorsque la puissance romaine eut pris de l'accroissement sous le gouvernement des consuls, Marcus Didius, à force de persévérance, parvint à vaincre cette nation jusqu'alors indomptée, et vivant sans culte et sans lois. Drusus ensuite sut la contenir dans ses limites naturelles. Minucius l'accabla dans une grande bataille sur les bords de l'Hèbre, qui prend sa source dans les montagnes des Odryses ; et ce qui en restait fut écrasé dans un dernier combat par le proconsul Appius Claudius."
Festus Historicus, Abrégé des hauts faits du peuple romain, VIII :"La guerre de Macédoine nous fournit l'occasion de passer chez les Thraces, les plus farouches de tous les barbares. Dans ces contrées habitent aussi les Scordisques, peuplade aussi cruelle que perfide ; on raconte mille fables sur leur férocité ; par exemple, ils sacrifient quelquefois les prisonniers à leurs dieux, ils boivent le sang humain dans des crânes. Ils taillèrent plus d'une fois en pièces les armées romaines. M. Didius arrêta enfin les excursions des Thraces ; M. Drusus les contint dans leurs propres limites ; M. Minucius porta la dévastation jusque sur les glaces de l'Hèbre. Le proconsul Appius Claudius vainquit ceux qui habitaient le Rhodope."
Florus, Abrégé de l'Histoire romaine, III, 5 :"Les plus cruels de tous les Thraces furent les Scordisques. Ils alliaient la ruse à la vigueur, et la disposition de leurs forêts et de leurs montagnes convenait bien à leur naturel. De là vient que non seulement ils battirent ou mirent en fuite, mais, chose prodigieuse, ils anéantirent toute l'armée que Caton avait conduite contre eux. Didius les ayant trouvés en désordre et dispersés afin de piller en toute liberté, les refoula dans leur pays de Thrace. Drusus les repoussa plus loin encore et leur interdit le passage du Danube."