Arésaques - Ancien pagus des Trévires, puis possible éphémère cité gallo-romaine, son nom n'est attesté que par trois inscriptions lapidaires sous les formes ARESACE CIL 13, 7252 ; CSIR-D-02-08, p 90), A]RESACIBVS (CIL 13, 11825 ; AE 1903, 141) et COHORTIS I ARESACVM "la première cohorte des Arésaques". Leur nom est gaulois, on y reconnaît la racine *arios qui signifie "homme libre", ou "seigneur". C'est sans la moindre certitude que l'on situe généralement leur territoire sur la rive gauche du Rhin.

A l'instar des Céracates, leurs voisins immédiats, les Arésaques semblent avoir gagné leur autonomie vis-à-vis des Trévires au milieu du Ier s. ap. J.-C. Une cohorte spécifique, la cohorte I ARESACVM fut levée sur leur territoire, mais celle-ci demeurait étroitement par le magistrat questeur de la cité des Trévires (AE 1929, 173). Cette cohorte ne fut plus mentionnée par la suite. Tout porte à croire qu'elle aurait pu avoir pris part à la révolte de Civilis de 69-70 ap. J.-C. lorsque les Trévires se joignirent aux insurgés sous le commandement de Julius Classicus et de Julius Tutor, et avoir été dissoute par la suite. Les Arésaques sont absents de l'énumération des cités de Gaule belgique de Pline, ce qui porte à penser que l'auteur n'a pas pris en compte certains changements récents ou que l'autonomie de cette peuplade ne fut que très relative (Histoire naturelle, IV, 106).

Entre 82 et 83 ap. J.-C., la province de Germanie supérieure fut créée au détriment de la province de Gaule belgique. C'est très certainement dans le prolongement de cette création nouvelle que les Céracates et Arésaques furent définitivement détachés des Trévires, puis rassemblés au sein d'une nouvelle cités, celles des Mogontiacenses.

Sources épigraphiques