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Eposognatos échoue à empêcher la guerre (été 189 av. J.-C.)
 Après avoir essuyé une première attaque de la cavalerie galate, puis reçu les prédictions des galles de Pessinonte, les troupes romaines et pergamiennes arrivèrent à Gordium (Yassihüyük, Polatlı, province d'Ankara, Turquie), qu'ils trouvèrent vidée de ses habitants, mais pas de ses vivres. Là, ils furent rejoints par les envoyés d'Eposognatos, qui leur firent part de l'échec des négociations menées par ce dernier auprès des autres chefs galates ; Ortiagon, qui dirigeait les Tolistobogiens, Combolomaros, qui était à la tête des Tectosages, et Gaudotos, à la tête des Trocmes (Polybe, Histoire générale, XXII, 20 ; Tite-Live, Histoire romaine, XXXVIII, 18). Suivant Polybe, Ortiago avait l'ascendance sur les autres, et ce fut probablement ce dernier qui poussa l'ensemble des Galates à défier les Romains (Histoire générale, XXII, 21).
Les envoyés d'Eposognatos apprirent donc aux Romains qu'à la suite de l'échec de la médiation, les habitants de la région entourant Gordium avaient leurs habitations, pour aller trouver refuge sur le mont Olympe (Polybe, Histoire générale, XXII, 20 ; Tite-Live, Histoire romaine, XXXVIII, 18). En outre, des informateurs oroandiens (1), confirmèrent ce replis stratégique, tout en précisant que les Tectosages avaient quant à eux gagné le mont Magaba. Suivant cette même source, les Romains apprirent que les Trocmes avaient envoyé leurs femmes et leurs enfants auprès des Tectosages, sur le mont Magaba, et leurs hommes en armes aux Tolistobogiens, sur le mont Olympe (Histoire romaine, XXXVIII, 19).
Réfugiés sur des hauteurs inexpugnables, les Galates fortifièrent leurs positions d'où ils escomptaient bien que les troupes menées par le consul Cnaeus Manlius Vulso renonçassent à les en déloger. Ils les sous-estimèrent lourdement, puisque le consul fit immédiatement route pour le mont Olympe.
Notes
(1) Il s'agît d'une peuplade lycaonienne établie à l'est du lac de Beyşehir, dont le territoire semble avoir été frontalier avec celui des Tolistobogiens.
Sources littéraires anciennes
| Polybe, Histoire générale, XXII, 20 : "Il arriva peu après à Gordium, et tandis qu'il était sous les murs de cette ville, des ambassadeurs d'Éposognate lui apprirent qu'il avait eu une entrevue avec les rois galates, mais qu'ils n'avaient rien voulu entendre, et que réunis avec leurs femmes, leurs enfants et leurs biens sur le mont Olympe, ils étaient prêts au combat."
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| Polybe, Histoire générale, XXII, 21 : "Ce dernier [Ortiagon] avait le dessein d'attirer à lui toute l'autorité en Galatie, et il trouvait dans son expérience et dans son caractère de puissantes garanties de succès. C'était en effet un homme d'une âme élevée, plein de générosité, de prudence dans les conseils, de politesse dans la conversation. Enfin il avait une qualité bien importante chez les Galates : le courage, l'intrépidité sur le champ de bataille."
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| Tite-Live, Histoire romaine, XXXVIII, 18 : "Le lendemain on était à Gordion. Cette place est loin d'être considérable, mais c'est un grand entrepôt de commerce malgré sa position au milieu des terres. Elle a trois mers à peu près à la même distance, l'Hellespont, la côte de Synope et la Cilicie maritime. Ensuite, elle est sur les frontières de plusieurs grandes nations, auxquelles elle sert de comptoir. On la trouva déserte (les habitants s'étaient enfuis), mais abondamment pourvue. On y fit une halte, et l'on y reçut des envoyés d'Éposognatus. Leur maître, dirent-ils, s'était rendu auprès des chefs gaulois sans pouvoir rien obtenir ; les villages et les plaines étaient abandonnés par les habitants, hommes, femmes et enfants, qui emmenaient leurs troupeaux et tout ce qui pouvait s'emporter ; la population gagnait le mont Olympe pour s'y défendre les armes à la main dans une position avantageuse."
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| Tite-Live, Histoire romaine, XXXVIII, 19 : "Des nouvelles plus positives furent bientôt apportées par les envoyés des Oroandiens. Les Tolostoboges avaient transporté, disent-ils, leur demeure sur le mont Olympe ; les Tectosages avaient pris d'un autre côté, et s'étaient réfugiés sur une autre montagne appelée Magaba ; les Trocmes avaient confié leurs femmes et leurs enfants aux Tectosages, pour aller en armes se joindre aux Tolostoboges. Les trois peuplades avaient pour chefs Orgiago, Combolomarus et Gaudotus. Ce qui leur avait fait adopter ce plan de défense, c'était l'espoir qu'en les voyant maîtres des montagnes les plus élevées du pays et pourvus de tout ce qui leur était nécessaire pour un séjour indéfini, les ennemis finiraient par se lasser. Il n'était pas probable, pensaient-ils, qu'ils voulussent s'aventurer au milieu de ces hauteurs inaccessibles ; en tout cas, une simple poignée d'hommes suffirait pour les arrêter et les précipiter ; enfin ils ne s'acharneraient pas à faire sentinelle au pied de ces montagnes glacées pour y mourir de froid ou de faim. Malgré l'élévation des lieux, qui était pour eux un rempart, ils entourèrent d'un fossé et autres fortifications les pics sur lesquels ils s'étaient établis. Ils s'inquiétèrent peu des provisions de traits, comptant sur les pierres de leurs montagnes."
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 | Les galles de Pessinonte prédisent la victoire de Cnaeus Manlius Vulso (été 189 av. J.-C.) |
La bataille du mont Olympe (fin de l'été 189 av. J.-C.) |  |
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Espace Découverte
[ La guerre galatienne [été / automne -189] ]
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