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Submergé, Lucius Aemilius Paullus réclame des renforts (181 av. J.-C.)
 Alors que le camp de Lucius Aemilius Paullus était assiégé et attaqué par les Ingaunes, les Romains parvinrent à faire parvenir deux messagers à Pisa (Pise), pour réclamer des secours au proconsul Cnaeus Baebius Tamphilus. Un terrible concours de circonstances fit qu'il ne disposait plus de troupes alors, celles-ci ayant été attribuées au préteur Marcus Pinarius Posca. En conséquence, Cnaeus Baebius Tamphilus écrivit au sénat et à Marcus Claudius Marcellus, pour les informer du danger imminent qui menaçait l'armée de Lucius Aemilius Paullus (Tite-Live, Histoire romaine, XL, 25). Contre toute attente, les troupes Marcus Claudius Marcellus combattaient alors les Istriens qui s'opposaient à la déduction de la colonie d'Aquileia. Les seuls secours pouvaient venir des armées consulaires, mais à cette date, les consuls étaient toujours à Rome et tardaient à rejoindre le département qui leur avait été attribué, la Ligurie, du fait des difficultés rencontrées à lever des troupes (Histoire romaine, XL, 26).
En toute urgence, les consuls Publius Cornelius Cethegus et Marcus Baebius Tamphilus ordonnèrent au préteur urbain Quintus Petillius Spurinus de lever deux légions de citoyens romains, et au préteur pérégrin Quintus Fabius Maximus de lever 15000 fantassins alliés et 800 chevaux. Ces troupes devaient converger à Pisa avant de rejoindre le territoire des Ingaunes. Dans le même temps, le duumvir naval Caius Matienus reçut l'ordre de faire voile pour la Ligurie (Histoire romaine, XL, 26).
Sans nouvelle des armées de secours, Lucius Aemilius Paullus considéra que ses messagers durent être interceptés par les Ingaunes, ce qui le convainquit du fait que le salut de son armée ne pouvait provenir que d'elle-même. Ayant pris le temps d'observer les allers et venues de l'armée ennemie, il établit une stratégie visant à surprendre et vaincre les Ingaunes.
 | Tite-Live, Histoire romaine, XL, 25 : "Vers le coucher du soleil, les ennemis se retirèrent. Paul-Emile fit aussitôt partir deux cavaliers avec un message pour le proconsul Cn. Baebius, qui était à Pise ; il lui mandait qu'assiégé dans son camp à la faveur d'une trêve, il avait un besoin pressant de ses secours. Baebius avait remis son armée au préteur M. Pinarius qui partait pour la Sardaigne. Mais il écrivit au sénat pour l'informer de la position critique d'Aemilius, et il adressa en même temps une lettre à M. Claudius Marcellus, dont le département était le plus voisin, pour l'inviter à passer avec son armée de Gaule en Ligurie, et à dégager Aemilius, assiégé par les Ligures. Ces secours ne pouvaient qu'arriver fort tard. Dès le lendemain les ennemis recommencèrent l'attaque. Aemilius, qui l'avait prévu et qui aurait pu se mettre en bataille hors de ses lignes, se tint enfoncé dans son camp, pour gagner du temps et permettre à Baebius d'arriver de Pise avec une armée."
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| Tite-Live, Histoire romaine, XL, 26 : "La lettre de Baebius causa de vives alarmes dans Rome. Elles redoublèrent peu de jours après à l'arrivée de Marcellus, qui avait laissé son armée à Fabius. Ce retour fit perdre tout espoir de voir les troupes de Gaule passer en Ligurie, parce qu'on était en guerre avec les Histriens, qui s'opposaient à l'établissement de la colonie d'Aquilée. Fabius avait marché contre eux et ne pouvait renoncer à l'expédition ainsi commencée. Il ne restait qu'une seule ressource, encore était-elle fort tardive; c'était que les consuls partissent en toute hâte pour leur département. Les sénateurs les pressaient à l'envi de prendre ce parti. Les consuls déclarèrent qu'ils ne partiraient pas avant d'avoir terminé les levées, rejetant la lenteur de leurs opérations non sur leur manque de zèle, mais sur la violence de l'épidémie. Ils cédèrent cependant aux instances unanimes du sénat et sortirent avec le paludamentum, donnant aux soldats qu'ils avaient déjà enrôlés rendez-vous général à Pise. On leur permit d'enrôler sur leur passage des volontaires et de les emmener avec eux. Les préteurs Q. Pétilius et Q. Fabius eurent ordre, le premier de lever à la hâte deux légions de citoyens romains, et d'exiger le serment militaire de tous ceux qui auraient moins de cinquante ans; le second, de demander aux alliés du nom latin un contingent de quinze mille hommes d'infanterie et huit cents chevaux. On créa deux amiraux, C. Matiénus et C. Lucrétius, et on leur équipa des vaisseaux. Matiénus, dont le département s'étendait jusqu'au golfe de Gaule, eut ordre de faire voile au plus tôt vers la côte de Ligurie, pour être à portée de secourir au besoin L. Aemilius et son armée." |
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[ Les guerres ligures [-187:-172] ]
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