Le suicide est un thème qui revient régulièrement dans l'histoire des Celtes. Le déshonneur semble, en règle générale être la cause de ce fait. On retiendra néanmoins deux grands cas de figure, tous deux liés à une certaine forme de déshonneur :

- Le déshonneur lié à la défaite

Anéroestos - Roi des Gésates, en 225 avant J.-C. fut battu par les Romains à la bataille de Télamon, il s'enfuit et se suicida avec les siens.

Catuvolcos - Chef éburon, co-magistrat suprême de ce peuple avec Ambiorix, il aide ce dernier dans sa lutte contre Rome. Son âge avancé et une série de défaites le contraignent à se suicider en 53 avant J.-C.

Drappès - Chef Sénon, en 51 avant J.-C. fait prisonnier par Caninius après la bataille d'Uxellodunum, il se laissera mourir de faim.

Florus - Chef trèvire de la révolte gauloise de 21 après J.-C. Vaincu, il se suicide : "[...] Enfin, à la vue des soldats qui assiégeaient son asile, il se tua de sa propre main. Ainsi finit la révolte des Trévires." (Tacite, Annales, III, 42)

Orgétorix: Peu de temps avant la guerre des Gaules, l'Helvète Orgétorix est accusé d'avoir des ambitions de royauté. Jugé par une assemblée de son peuple, il se présenta accompagné de 10.000 clients, ce qui l'exempta de plaider sa cause. mais les Helvètes ne furent pas dupe, et s'apprêtaient à l'attaquer par les armes. Orgétorix se suicida.

Sacrovir: Chef éduen de la révolte gauloise de 21 après J.-C. Vaincu par Silius, il se suicide ainsi que ses compagnons. "[...] Là il se tua de sa propre main: les autres s'ôtèrent mutuellement la vie; et la maison, à laquelle ils avaient mis le feu, leur servit à tous de bûcher." (Tacite, Annales, III, 46)

Vindex - En 68 avant J.-C. Vindex s'associa au légat d'Espagne Galba contre Néron. Il se suicida après la défaite de Vesontio (Besançon).

Les femmes des Cimbres - Après la défaite des Cimbres contre Marius en 101 avant J.-C., leurs femmes se suicident après avoir tué leurs enfants. "Leur mort [la mort des femmes des Cimbres] fut aussi spectaculaire que leur résistance. Ayant en effet envoyé une ambassade à Marius pour lui demander la liberté et le sacerdoce, elles essuyèrent un refus - le droit religieux ne le permettait pas - et, après avoir étouffé et écrasé pêle-mêle leurs enfants, elles tombèrent sous les coups qu'elles se portèrent mutuellement, ou bien, confectionnant un lien avec leurs chevelures, se pendirent aux arbres et aux timons des chariots." (Florus: Tableau de l'Histoire romaine de Romulus à Auguste, I, 38)

- Le déshonneur d'être diminué