Oppidum des Parisiens, aujourd'hui dans le département du Val-d'Oise. Le nom antique de cet oppidum est inconnu. Situé au niveau de l'extrémité occidentale de la forêt de Montmorency, il domine la vallée de Montmorency, voie d'accès naturelle depuis le territoire des Véliocasses, la traversée de l'Isara (Oise) se faisant au niveau de >Briuisara (Pontoise). De ce camp partait un chemin, repris à l'époque gallo-romaine, allant jusqu'à la Seine au port de l'époque situé à Herblay.

De forme trapézoïdale, ce fort est de type éperon barré et couvre une superficie de 8,75 ha. Le petit plateau sur lequel il se trouve est barré par un rempart d'environ 300 mètres de long, composé d'argile ocre rouge, de sable et de blocs de meulières de plus de six mètres de haut pour dix-huit à vingt mètres de large, l'ensemble étant précédé d'un fossé à fond plat de quinze à vingt mètres de large pour trois mètres de profondeur. Les trois pentes ceinturant cet éperon n'ont pas été jugées suffisantes pour la défense du fort, ainsi celles-ci ont-elles été protégées par un talus simple. Cette enceinte était percée de deux à quatre portes. A l'intérieur de la première enceinte se trouve un enclos, appuyé contre la barre coupant l'éperon, de forme quadrangulaire (79 à 86 mètres de coté), protégé par une levée de terre de un mètre de haut entouré d'un fossé de 1,35 à 1,80 mètres de profondeur. Plusieurs campagnes de fouilles y ont été menées de 1973 à 1978, ayant permit d'y découvrir des traces de six habitations, de plan quadrangulaire (trous de poteaux, foyers domestiques, murs de pierres-sèches, céramiques, meules, clous en fer et surtout de très nombreux silex). Il semble que ce site ait été régulièrement occupé de l'âge du Bronze final II / Hallstatt, à la Tène finale, puis réoccupé à l'époque romaine pour le contrôle de la vallée de l'Oise.

En 2005 a été publié un article (Toupet et al., 2005 - non-vidi) qui, à la suite de la découverte d'autres fossés, mentionne le fait que cet oppidum ne serait qu'une petite portion d'une structure beaucoup plus vaste (plusieurs centaines d'hectares). Ce vaste oppidum, dénommé "retranchement de Frépillon-Bessancourt" par les auteurs de cette découverte serait l'un des plus vaste oppidum reconnu à ce jour sur le territoire de la cité des Parisiens.