Demioncus - Anthroponyme masculin, mentionné sur plusieurs inscriptions gallo-romaines provenant des provinces de Gaule aquitaine, Gaule belgique et Gaule lyonnaise. L'étymologie est mal assurée, compte-tenu des doutes existants quant au sens à donner à deminco- / demionco-. Les variantes féminines Deminca et Demionca, ainsi que les variantes masculines Demioccus, Demiuncus et Demuncius, sont également attestées. Enfin, il existe à Alzey (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) une inscription votive dédiée à dieu Apollon-Demioncus.

A Chilleurs-aux-Bois (Loiret), une inscription votive très lacunaire permet de relever une occurrence de ce nom, au génitif. Compte-tenu de la nature du document et de sa formulation, il n'est pas évident de dire si Demioncus était la divinité à laquelle était dédiée l'offrande, ou s'il s'agissait du nom du père du dédicant.

Un dénommé Vettius Demioncus est connu à Trêves (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), pour avoir dédié un pilier votif au dieu Vorio, dans l'une des chapelles du sanctuaire de l'Altbachtal. D'après cette inscription, ce citoyen romain était le fils d'un pérégrin dénommé [.]raddarus. Cette inscription remonte vraisemblablement à la première moitié du II^e ap. J.-C.

Un dénommé Demioncus a officié à l'atelier de poterie de La Graufesenque (Millau, Aveyron), comme l'attestent la découverte de nombreuses estampilles de potier à son nom, sur des céramiques gallo-romaines de formes diverses. D'après le recensement de M. Génin (2007), 28 exemplaires de cette estampille proviennent de ce seul site. Les oeuvres de ce potier furent diffusées dans la province de Gaule aquitaine, comme en témoigne la découverte de cette même estampille de potier sur des céramiques mises à jour à Auch (Gers), à Limoges (Haute-Vienne) et à Niort (Deux-Sèvres). M. Génin (2007) propose d'y voir un potier ayant été actif entre 15 et 40 / 50 ap. J.-C. La synthèse publiée par B. R. Hartley & B. M. Dickinson (2008) propose quant à elle une datation voisine, comprise entre 20 et 45 ap. J.-C.