Vercombogus - Nom de personne mentionné sur plusieurs inscriptions de la province du Norique. Cet anthroponyme est gaulois, il pourrait s'expliquer par le préfixe intensif *ver(o)-, associé à *-com- "avec" et à *-bogio- "briseur / frappeur". X. Delamarre (2005 ; 2021) a néanmoins introduit l'idée que la préposition -com- ne vient ici que renforcer le thème verbal, plutôt qu'exprimer l'association. En conséquence, le composé en *Ver(o)-com-bogio- peut se traduire par "le grand pourfendeur" ou "super frappeur". La forme Vercombogio est également attestée.
Dans la province du Norique
Chez les Aguntenses (Laiances)
À Lurnfeld (Carinthie, Autriche), le dénommé Vercombogus est mentionné comme ayant été le père d'Ateboduus, qui a fait érigé un monument funéraire pour son épouse, Ategnata, fille d'Amuro (CIL 03, 4732 ; ILLPRON 233).
Lurnfeld (CIL 03, 4732 ; ILLPRON 233) ATEGNAT(A)E / AMVRONIS F(ILIAE) / OPTIM(A)E CONIV(GI) / ATEBODVVS / VERCOMBOGI / F(ILIVS) V(IVVS) F(ECIT) / ET SIBI ET SVIS
|
"À Ategnata, fille d' Amuro, excellente épouse. Pour elle, Ateboduus, fils de Vercombogus, a fait (ce monument) de son vivant, mais aussi pour lui-même et pour les siens."
À Hermagor-Pressegger See (Carinthie, Autriche), Vercombogus était le père d'Adginnos, auteur d'une dédicace à une divinité nommée Aesus (Esus ?) (AE 1997, 1210).
Hermagor-Pressegger See (AE 1997, 1210) ADGINNOS / VERCOMBOGI / AESO V(OTVM) S(OLVIT) L(IBENS) M(ERITO)
|
" Adginnos, fils de Vercombogus, pour Aesus ( Esus ?) a fait ce voeu de bon gré, comme il se doit."
Chez les Virunenses (Noriques)
À Sankt Johann am Pressen (Hüttenberg, Carinthie, Autriche), il est le père d'une dénommée Togia, épouse de Silvanus (CIL 03, 15205 ; ILLPRON 445).
Sankt Johann am Pressen (Hüttenberg) (CIL 03, 15205i ; ILLPRON 445) SILVANO / TERTII F(ILIO) / ET TOGIAE / VERCOMB/OGI F(ILIAE) V(IVVS) F(ECIT) / S(IBI)
|
"Silvanus, fils de Tertius et Togia, fille de Vercombogus, ont fait (ce monument) de leur vivant."
|