Alors que la Gaule transalpine était menacé par des raids des Cimbres et de leurs alliés, ce même district fut de nouveau secoué par la révolte des Volques Tectosages. Ce peuple était entré dans la clientèle de Rome entre 121 et 118 av. J.-C., dans des circonstances mal établies. Suivant Dion Cassius, ce furent les promesses des Cimbres qui les détournèrent de l'alliance avec la République romaine (Histoire romaine, fragm. CCLXX). S'agissait-il véritablement des Cimbres, ou de leurs alliés, les Tigurins ? En effet, tout porte à penser que les Tigurins ont pénétré cette région de la Gaule en 107 av. J.-C., ce qui poussa le consul Lucius Cassius Longinus à les pourchasser jusqu'à l'Océan. Cette dernière campagne fut calamiteuse puisque l'armée consulaire fut anéantie sur les frontières des Nitiobroges. Ainsi, outre les promesses des Cimbres et de leurs alliés, la destruction de l'armée consulaire fut certainement perçue comme une preuve de la vulnérabilité de Rome.

À une date comprise entre cette défaite et le consulat de Quintus Servilius Caepio (1) (106 av. J.-C.), sous la conduite de Copillos (2), les Volques Tectosages se soulevèrent et écrasèrent la garnison que les Romains avaient laissé sur leur territoire. Les soldats romains prisonniers furent quant à eux mis aux fers (Dion Cassius, Histoire romaine, fragm. CCLXX). Rome réagit en dépêchant sur place le consul Quintus Servilius Caepio, qui avait certainement pour mission d'empêcher la déstabilisation du district de Gaule transalpine, déjà secoué par les expéditions des Cimbres et de leurs alliés, et des défaites romaines. Les différents événements qui émaillèrent ce conflit n'ont pas été conservés à l'écrit par les historiens de l'antiquité, qui n'en ont retenu que de rares faits marquants.

Notes

Sources littéraires anciennes