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Les Boïens sont expulsés d'Italie (191-190 av. J.-C.)
 Au terme de la campagne de Publius Cornelius Scipio Nasica (191 av. J.-C.), les Boïens furent contraints de se soumettre à Rome. Les Boïens ont été précédemment contraints de le faire une première fois, à l'issue de la campagne des consuls Quintus Fulvius Flaccus et Titus Manlius Torquatus (224 av. J.-C.), mais celle-ci ne les empêcha pas de se soulever contre Rome dés 218 av. J.-C.. Les consuls Quintus Fulvius Flaccus et Titus Manlius Torquatus espéraient initialement expulser les Boïens d'Italie, mais avaient du y renoncer. Après la victoire de Publius Cornelius Scipio Nasica, les Romains saisirent l'occasion de mettre en application cet ancien projet et les Boïens furent chassés d'Italie (Strabon, Géographie, V, 1, 6 ; V, 1, 10 ; Tite-Live, Histoire romaine, XXXVII, 2 ; 47 ; 57). Ils trouvèrent refuge sur les bords de l'Ister (Danube), auprès des Taurisques (Strabon, Géographie, V, 1, 6).
Très rapidement après ces événements, les terres laissées vacantes par les Boïens furent partagées et aménagées (189-183 av. J.-C.).
| Strabon, Géographie, V, 1, 6 : "Anciennement, je le répète, la plupart des peuples celtes de la Cisalpine s'étaient établis sur les rives mêmes du fleuve. C'est là notamment qu'habitaient les Boiens, les Insubres et les Sénons, ces derniers en compagnie des Gaesates, comme au temps où ils enlevèrent Rome par surprise. Mais les Sénons et les Gaesates furent complètement détruits par les Romains. Les Boiens, à leur tour, s'étant vu chasser par les Romains de leurs demeures, se transportèrent dans la vallée de l'Ister ; ils vécurent là mêlés aux Taurisques et en lutte perpétuelle avec les Daces jusqu'à ce que ceux-ci les eussent exterminés, et les terres qu'ils occupaient et qui faisaient partie de l'Illyrie se trouvèrent alors abandonnées comme de vagues pâturages aux troupeaux des nations voisines."
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| Strabon, Géographie, V, 1, 10 : "Parlons maintenant de ces populations qui occupent en deçà du Pô l'espèce d'enceinte semi-circulaire que forment, en se rejoignant vers Genua et Sabata, les monts Apennins et la chaîne des Alpes. Autrefois les Boiens, les Ligyens, les Sénons et les Gaesates s'en partageaient la meilleure partie ; il n'y reste plus aujourd'hui, par suite de l'expulsion des Boiens et de l'extermination des Gaesates et des Sénons, que les tribus d'origine ligystique et les colonies romaines."
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| Tite-Live, Histoire romaine, XXXVII, 2 : "Q. Minucius, qui avait écrit qu'il n'avait plus rien à faire dans sa province et que toute la nation ligure s'était soumise, eut ordre de conduire son armée de la Ligurie chez les Boiens et de la remettre au proconsul P. Cornélius. Les légions urbaines enrôlées l'année précédente quittèrent le territoire confisqué sur les Boiens vaincus, pour passer sous le commandement du préteur M. Tuccius, avec quinze mille hommes d'infanterie et six cents cavaliers latins. Ces forces étaient destinées à garder l'Apulie et le Bruttium."
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| Tite-Live, Histoire romaine, XXXVII, 47 : "La proximité des comices consulaires rappela bientôt après de la Gaule le consul C. Laelius. En vertu du sénatus-consulte porté en son absence, il leva les colons destinés à repeupler Plaisance et Crémone ; il proposa en outre la formation de deux nouvelles colonies sur le territoire qui avait appartenu aux Boiens, et le sénat agréa la proposition."
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| Tite-Live, Histoire romaine, XXXVII, 57 : "La même année, trois jours avant les calendes de janvier, une colonie latine fut conduite à Bononia par les triumvirs L. Valérius Flaccus, M. Atilius Serranus et L. Valérius Tappus. Elle se composait de trois mille personnes ; les chevaliers reçurent soixante-dix arpents et les autres colons cinquante. Ces terres avaient été enlevées aux Gaulois Boiens, qui eux-mêmes les avaient conquises sur les Étrusques."
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 | Victoire de Publius Cornelius Scipio Nasica sur les Boïens (printemps / été 191 av. J.-C.) |
L'anéantissement des Boïens (193-190 av. J.-C.) |  |
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Espace Découverte
[ Les Celtes en Italie (Gaule Cisalpine) ]
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