|
 Deivilla - Anthroponyme celtique relevé sur deux inscriptions provenant de la province du Norique. Ce nom s'explique par *deiua- (> deua-), qui signifie "déesse / céleste", associé au suffixe hypocoristique *-illa. Ainsi, le composé *deiu(a)-illa peut se traduire par "la petite déesse" / "la petite divine" (Delamarre, 2003 ; 2007 ; 2019). La variantes masculines Devillius, Devillus, Devilus et Divilus, mais aussi les variantes féminines Devila, Devillia, Divilia et Divilla, sont attestées.
Dans la province du Norique
Chez les Teurnienses (Ambidraves)
Sur une inscription provenant de Lendorf (Carinthie, Autriche), une dénommée Aelia Deivilla est mentionnée. Avec d'autres membres de sa famille, elle participa à faire ériger ce monument funéraire pour son mari défunt, Marcus Aurelius Ursinus (ILLPRON 474 ; AE 1984, 710).
Lendorf (ILLPRON 474 ; AE 1984, 710)
M(ARCO) AVRELIO VRSINO VETER(ANO) M(ISSO) H(ONESTA) M(ISSIONE) EX LEG(IONE) II ITAL(ICA) OB(ITO) ANN(ORVM) LX MARIT(O) OPTIMO ET AEL(IO) VERANO ET IVNIAE CELAT(A)ES(!) PARENTIB(VS) VIVIS [A]ELIA DEIVILLA ET [AVREL]II VRSINA [..]P[..
|
"À Marcus Aurelius Ursinus, vétéran, libéré avec le congé honorable de la légion II Italica, mort à l'âge de 60 ans. Pour le meilleur des maris et pour Aelius Veranus, et Iunia Celates, ses parents, de leur vivant. Aelia Deivilla et les Aurelii Ursina [...]."
Chez les Virunenses (Noriques)
Une inscription provenant de Katsch an der Mur (Teufenbach-Katsch, Styrie, Autriche) mentionne une femme de ce nom. D'après cette épitaphe, elle était la fille de Dunus, l'épouse de Tertius et la belle-fille de Vallaunus (ILLPRON 1249).
Katsch an der Mur (Teufenbach-Katsch) (ILLPRON 1249)
TERTIVS VALLAVNI V(IVVS) F(ECIT) SIBI ET DEIVILLAE DVNI F(ILIAE) VX(ORI) KARIS(SIMAE)
|
"Tertius (fils de) Vallaunus, de son vivant, a fait (ce monument) pour lui-même et pour Deivilla, fille de Dunus, sa très chère épouse."
|
Espace Découverte
[ Les peuples du Norique ]
Site protégé. Utilisation soumise à autorisation